AccueilLa UNESamir Jaieb, le promoteur immobilier qui réussit dans l’hôtellerie

Samir Jaieb, le promoteur immobilier qui réussit dans l’hôtellerie

A l’âge de 60 ans, ce fils d’immigré tunisien aura passé plus de 55 ans en France avant que le fils prodige ne décide de s’installer à Sousse, terre de ses parents. Pur produit de la culture française et auréolé du diplôme de l’école du commerce, Samir Jaieb était vite passé à l’auto-entreprenariat et après quelques années a viré en salarié dans l’Hexagone.
A 21 ans, il lançait une société dans le transport terrestre, ensuite dans la vente des voitures d’occasion. « Très vite, j’en avais fait le tour, car j’avais envie de  sortir de ma zone de confort pour faire des choses qui demandent la réflexion et la prise de risque », disait-il à Africanmanager qui l’a rencontré à Monastir dans un nouveau projet.

–    Un « Lonesome-cowboy » de la promotion immobilière

L’homme d’affaires, beau parleur, avait un parcours atypique, mais réussi. Peu connu, sauf pour quelques amis personnels dans un cercle restreint, il assure vouloir toujours travailler et investir seul, ce qui ne contribue pas à lever le voile sur cette énigme entrepreneuriale, fonceur face aux  difficultés de certains de ses projets, et qui assure n’avoir aucun problème avec le Fisc tunisien.

En 1991, il est à Paris dans la promotion immobilière, ou « l’immobilier autrement » comme il aime à dire, « où j’ai trouvé ma voie ». Une voie qui le mènera même à Miami aux USA pour faire de l’immobilier très haut de gamme.

A la tête du  Groupe franco-tunisien « Alliance » depuis 1990, Samir Jaieb lance ses premières opérations immobilières en Ile de France, par la réalisation de villages, de maisons individuelles et d’immeubles d’habitation en accession à la propriété.
En 2010, le groupe décide de se développer également aux USA et plus particulièrement à Miami, où il réalise des villas de luxe de grand standing sur les îles de Palm Island et Hibiscus Island. Récemment, le Groupe Alliance s’est rapproché de Financière Clorélice, société de société de promotion immobilière française, afin de s’associer dans des grands projets en cours de développement sur la France et la Tunisie.

–    Un entrepreneur, riche et borderline, qui maîtrise

L’entrepreneur issu d’une grande famille du Sahel, Tunisien de naissance et Français de culture, vivait très bien à l’Hexagone, « très, très bien installé, belle maison, belle voiture, mes amis et mes relations et même mon Golf (Ndlr : Un Golf de 18 trous qui s’étend sur 53 hectares dans la région parisienne) ». Et lorsqu’on lui demande le volume de sa fortune, Samir Jaieb esquive avec adresse, en indiquant que « ça ne m’a jamais intéressé de savoir ce que je possède en banque ou mes actifs, ou le nombre de mes employés, car clairement, je me surprendrai moi-même ». Et de rebondir, en discret et habile communicateur, que « pour moi, le plus important, c’est de savoir que toutes les opérations que je mène sont viables, peuvent aller à terme et être rentables ».

Il se laisse enfin à dire, à propos de sa fortune, que c’est en « centaines de millions » d’euros, essentiellement dépensés en développement de projets, car pour lui, l’argent est un moyen pour le faire. Il temporise ensuite, et de nouveau, en disant que « savoir combien je pèse exactement, ça n’a aucun sens. Le plus important, c’est de savoir si je peux faire face à mes engagements, si je suis capable de développer et de payer tous mes fournisseurs. Et je le suis, et j’ai toujours respecté tous mes engagements ».
Et de blaguer sérieusement, pour dire que « Je suis content quand j’encaisse, et tout aussi content quand je paie ». A l’entendre donc, Jaieb est une exception franco-tunisienne ; il ne s’en cache pas, et en fait même une devise !

Certainement pas un Crésus Samir Jaieb, mais certainement riche, même sans le dire en mots et avec les chiffres. Il aime plutôt à se définir comme un entrepreneur, qui ne se plaît pas dans les zones de confort, et « il me plaît d’aller Borderline, pour qu’il y ait toujours un Challenge » à relever. « Courageux, mais pas téméraire » résume-t-il pour nous et pour ceux qui ne le connaissent pas.

–    Il n’y a pas de crise dans l’immobilier, mais des promoteurs maladroits

Pour la Tunisie, il dit s’y retrouver « par accident, et en One-Shot » pour de simples projets immobiliers pour sa propre famille à Sousse. C’est en 2005 qu’il décide de réaliser sa première opération immobilière en Tunisie à travers la résidence hôtelière « Le Monaco » à Sousse , où il semble avoir pris goût à l’hôtellerie et au tourisme en général. Suivent les 80 appartements du projet « le Minaret » à Sousse, un autre aux Jardins de Carthage, la résidence « Monte-Carlo » 200 appartements à Hammam-Sousse. Suivra une parenthèse américaine, lorsque Jaieb est allé s’essayer et réussir l’immobilier à Miami aux USA. Les opérations viendront, toujours plus importantes, à lui.

Dans le secteur de l’immobilier, où il assure qu’il n’y a « pas la crise, mais des promoteurs qui ne savent pas construire et des opérateurs maladroits et qui se plaignent pour ne pas honorer leurs engagements ». Et de se raviser ensuite, pour ne pas essuyer les tirs à boulet rouges, en assurant que « il y a aussi, toute une catégorie de promoteurs, qui réussissent très bien leurs projets, tout aussi bien que moi, et n’ont aucun problème de commercialisation », il a construit 175 logements sur la plage de Monastir, « et on les a vendus sur une jambe » ironise-t-il en ajoutant que « à Gammarth, on est déjà à 70 % de taux de vente ».

Pour lui, les promoteurs immobiliers tunisiens ne font pas d’étude avant de construire pour que leur marchandise corresponde exactement aux attentes des clients, construisent du luxe dans un environnement qui ne l’est pas, et du standing, dans des régions de luxe.

Demain : Jaieb 2ème

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -