Le dernier sondage de Sigma Conseil exposé, jeudi 14 janvier 2016, par son directeur général, Hassen Zargouni, lors de l’émission « Le 8ème Jour » dans son édition « spécial 5ème commémoration de la Révolution », à El Hiwar Ettounsi, met en lumière les différentes réactions des Tunisiens interrogés, face aux réalisations après cinq années d’attente et d’inquiétude.
La pertinence scientifique de cette étude est qu’elle renseigne sur la satisfaction des Tunisiens après cinq années de transition.
Selon Zargouni l’étude d’opinion publique a été effectuée sur un échantillon de 1032 individus.
70% des Tunisiens interrogés se déclarent « évolués » sur les libertés individuelles. Ces résultats s’inscrivent dans une dynamique d’une volonté forte du peuple maintenir et de défendre cet acquis.
Mais il a fait observer de très fortes variations d’opinions en fonction des différentes catégories de libertés.
Le sondage a mesuré la satisfaction du citoyen sur la culture du respect de la vie privée. 55% des interrogés contre 44 ,5% des citoyens interrogés n’ont pas encore restitué leur dignité et leur respect, peut-être à cause des exactions policières qui continuent encore après le révolution, malgré la hausse de popularité de la police auprès de la population.
74% des Tunisiens interrogés considèrent que la corruption a augmenté au cours des cinq dernières années dans leur pays et que les gouvernements qui se sont succédé n’ont fait pas correctement leur travail de lutte contre la corruption et sont incapable d’enrayer ce phénomène.
Les trois quarts des personnes interrogées percevaient certains fonctionnaires de l’État ou dirigeants d’entreprises comme hautement corrompus.
Ce sondage a permis aussi de mesurer l’opinion des Tunisiens sur la justice sociale et le développement des régions, dites zones d’ombre.
Une large majorité des citoyens interrogés (78%) déplorent le marasme socio-économique et voient la pauvreté comme un problème qui s’aggrave jour après jour et que de nombreuses villes sont confrontées à un « déséquilibre social et économique » qui s’accentue.
Interrogés sur la première préoccupation des Tunisiens, à savoir le chômage l’enquête barométrique de Sigma Conseil a montré que 85% d’entre eux considèrent que le chômage reste toujours fort et tarde à être traité.
