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Tourisme : La reprise est là. Serait-elle de courte durée avec le Brexit ?

Ayant pris son bâton de pèlerin sitôt nommé ministre du Tourisme, René Trabelsi écume les continents pour redonner à la Tunisie le statut qui était le sien voici plus de huit ans. Et il semble y avoir réussi avec un bilan qu’il décrit comme celui où « l’activité touristique est sur la voie de la reprise et le nombre de visiteurs a commencé à revenir à son niveau d’avant la crise ». En témoignent les recettes du tourisme qui ont bondi à 1,36 milliard de dollars en 2018 et le nombre record de 8,3 millions de visiteurs en provenance d’Algérie, de Russie et d’autres pays d’Europe venus en Tunisie.

«2018 a été une bonne année», s’est-il félicité. «Nous avons commencé à mettre la crise derrière nous», ajoutant que les arrivées de touristes pour janvier et février de cette année étaient déjà meilleures que celles de 2010, avant le printemps arabe. Il est vrai que les voyagistes européens majeurs ont commencé à reprendre pied en Tunisie l’année dernière après une longue parenthèse de trois années, due à l’attentat de Sousse qui avait fait 39 tués, des vacanciers britanniques, alors que 21 personnes avaient subi, quelques mois plus tôt, le même sort lors d’une autre attaque terroriste, celle du musée national du Bardo.

Ce retour du balancier a été porté par la hausse de près de 45% du nombre de visiteurs étrangers l’année dernière et l’augmentation de 52% des arrivées en provenance d’Allemagne. La Tunisie s’attend à ce que les arrivées de touristes atteignent 9 millions pour la première fois en 2019. Surtout, René Trabelsi souhaite vivement et plus que jamais attirer davantage de touristes britanniques par le biais de campagnes avec des voyagistes. Une délégation devrait également assister à un spectacle touristique à Londres en avril pour promouvoir la Tunisie en tant que destination sûre. Mais les responsables tunisiens du tourisme et de l’hôtellerie ne cachent pas leur inquiétude que l’industrie du tourisme puisse perdre des milliards de dollars au cours des cinq prochaines années si la Grande-Bretagne se retirait de l’Union européenne plus tard ce mois-ci sans divorce.

Des pertes avec le Brexit

À seulement trois semaines du départ prévu de la Grande-Bretagne par la Grande-Bretagne, les deux parties doivent encore se mettre d’accord sur un accord mutuellement acceptable. Les responsables du salon ITB Travel à Berlin, cités par Reuters, ont déclaré que de nombreux vacanciers attendaient avec impatience. L’incertitude entourant les visas, les assurances et la nécessité de disposer d’un permis de conduire international pour conduire dans les pays de l’UE ont pesé sur le moral.

« Le Brexit est une source de préoccupation », a déclaré aux journalistes Mark Okerstrom, directeur général de la plate-forme de réservation en ligne Expedia, ajoutant que les réservations de vols depuis et vers le Royaume-Uni avaient considérablement ralenti au-delà de la date de départ prévue le 29 mars.

Selon le cabinet de conseil Oxford Economics, un Brexit sans accord pourrait entraîner une baisse de 5% du nombre de voyages et de voyages touristiques effectués par les Britanniques en 2020. Le chercheur Euromonitor a annoncé qu’il limiterait ses dépenses à l’étranger de 5,3 milliards de dollars entre 2019-2025.

« Nous ne constatons pas que les clients ne réservent pas du tout, mais ils attendent un peu plus longtemps pour prendre leur décision », a déclaré Christoph Debus, directeur des lignes aériennes du Thomas Cook Group, ajoutant que le Brexit frapperait plus durement les voyagistes que les compagnies aériennes.

Caroline Bremner, responsable de la recherche sur les voyages chez Euromonitor, a déclaré que les voyagistes essayaient d’encourager les réservations anticipées avec des offres de paiement flexibles, des dépôts peu élevés et des places gratuites pour enfants, tandis que certaines destinations, comme la Grèce, ont réduit leurs prix.

L’Espagne, destination la plus populaire des vacanciers britanniques, qui représentaient 9% des visiteurs étrangers l’année dernière, est considérée comme le plus grand perdant d’un Brexit sans accord, qui pourrait effacer plus d’un milliard de dollars de dépenses entre 2019-2025, selon Euromonitor.

Soucieux de protéger un secteur qui représente 12% de son économie, l’Espagne a approuvé la semaine dernière un décret garantissant aux résidents britanniques et aux touristes l’accès aux soins de santé pendant une période déterminée.

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