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Tunis abritera le 1er forum économique italo-libyen dédié à la reconstruction

L’Association italo-libyenne pour le développement des entreprises (ILBDA) organisera, les  7 et 8 juin courant un important événement de mise en réseau à Tunis. Son « 1er Forum économique pour la Libye » a pour objectif d’ouvrir les portes aux entreprises désireuses de participer à la reconstruction de la Libye et, dans la mesure du possible, d’ouvrir la voie à des partenariats commerciaux, financiers ou techniques entre des entités libyennes, italiennes et tunisiennes souhaitant s’impliquer dans des projets en Libye.

À la fin du mois de mai, selon l’ILBDA, quelque 90 entreprises devraient y participer, ainsi que 40 organisations et des représentants de 15 municipalités libyennes.

Fondée en 2017, l’IBLDA a pour objectif premier, selon son président Sandro Fratini, de « donner un nouvel élan aux relations d’affaires et au commerce entre l’Italie et la Libye ».  Jusqu’à la révolution de 2011, la Libye était le cinquième fournisseur de l’Italie (presque entièrement du pétrole et du gaz) et son premier marché en Afrique. L’Italie était également un investisseur majeur dans le pays – le troisième investisseur européen.  Plus de 100 entreprises italiennes étaient présentes en Libye.

Les relations d’affaires, le commerce, la reconstruction de la Libye et les nouveaux projets dans ce pays sont désormais au cœur des rapports et de la coopération entre les deux pays, comme en témoigne la  conférence de promotion des entreprises organisée par le ministère italien des Affaires étrangères à l’occasion de la visite à Rome, le 31 mai, du Premier ministre Abdelhamid Aldabaiba et de sa délégation de haut niveau. La visite et la conférence de Rome auront donné un élan supplémentaire à l’événement ILBDA du 7 juin. Mais même avant cela, après la formation en mars du gouvernement d’unité nationale dirigé par Aldabaiba, deux visites ont été effectuées à Tripoli par le ministre italien des affaires étrangères Luigi Di Maio, une par le premier ministre Mario Draghi et une à Rome par la ministre libyenne des affaires étrangères Najla Al-Mangoush.Toutes ces visites ont été l’occasion d’appels à un engagement commercial et industriel accru de l’Italie dans la modernisation de la Libye.

Du côté libyen, il y a un intérêt particulier à discuter avec des entreprises italiennes dans les secteurs médical et hospitalier afin de reconstruire le système de santé libyen. Fratini voit également un potentiel important pour la contribution italienne en matière de nouvelles technologies en Libye, notamment les entreprises spécialisées dans l’innovation numérique.

Pourquoi Tunis et pas Tripoli ?

Des questions ont été soulevées sur sur la raison pour laquelle le forum se tient à Tunis et non à Tripoli, étant donné la stabilité croissante qui a accompagné le changement de gouvernement en Libye. Cityé par Libya Herald, Sandro Fratini a expliqué que non seulement Tunis reste le principal axe de transit entre l’Italie et la Libye, mais qu’il existe également une synergie économique et commerciale potentielle entre les trois pays, fondée sur le savoir-faire italien, les compétences et les coûts de la main-d’œuvre tunisienne et les exigences et la capacité d’investissement libyennes.

« Pour l’instant, Tunis reste un point de passage obligé  en attendant la réouverture des vols italiens vers la Libye. Pour des raisons logistiques, dans les circonstances actuelles, il est plus facile d’organiser des réunions en Tunisie où ni  les Libyens ni les Italiens n’ont besoin de visa d’entrée ».

Quant à la synergie, sa partie tuniso-libyenne a été mise en évidence la semaine dernière avec le Forum économique tuniso-libyen qui s’est tenu dans la capitale libyenne du 23 au 25 mai et qui a attiré plus de 1 200 participants tunisiens.

Selon Ashraf Tulty, cofondateur et vice-président de l’ILBDA, le forum ne se contentera pas d’examiner des idées de partenariats économiques et d’investissements étrangers potentiels, les discussions visent également à « compléter les analyses des changements financiers actuels par de nouvelles idées et suggestions pour intensifier la coopération entre les trois pays méditerranéens ». Une attention particulière, a-t-il dit, sera attachée au rôle que les chefs d’entreprise et la société civile peuvent jouer dans l’instauration de la prospérité et de la stabilité politique. Les maires libyens, a-t-il ajouté, donneront un aperçu des besoins de leurs municipalités et des possibilités de coopération entre les secteurs public et privé.

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