AccueilChiffreTunis-Affaire de l’Ambassade US :Washington en veut plus!

Tunis-Affaire de l’Ambassade US :Washington en veut plus!

La notion de l’American Dream recouvre plusieurs significations dont la protection de la souveraineté des Etats Unis d’Amérique, le pays le plus puissant du monde.

L’idéalisme inspiré de cette notion nécessite des actions pour le concrétiser, et comme l’avait dit Herbert Hoover, ancien président des USA, « les mots sans actions assassinent l’idéalisme ».

Au lendemain du verdict prononcé par la cour d’appel de Tunis, condamnant les auteurs de l’attaque contre l’ambassade et l’école américaines à 2 ans de prison, les Etats-Unis se sont dits déçus de la sentence prononcée.

Lors d’un point de presse, mercredi, le Département d’Etat américain a estimé que le procès a, beaucoup, tardé et qui a pris beaucoup de temps, outre le fait que « le procès reste incomplet puisque plusieurs principaux suspects sont toujours en fuite ».

Le département d’Etat américain espère que tous les responsables de l’attaque de l’ambassade américaine et l’école américaine de coopération de Tunis seront traduits en justice sans plus tarder.

Cette colère américaine, sous forme d’un mécontentement diplomatique, a été précédée de plusieurs signaux mettant en garde la Tunisie contre toute indulgence envers « l’atteinte à la souveraineté américaine ».

Le 23 septembre 2012, quelques jours après l’attentat et la fameuse sortie du ministre de l’intérieur, Ali Larayedh justifiant ce qui s’est passé par « nous les avons attendus par derrière, ils sont venus par devant », Rafik Abdessalem, à l’époque ministre des Affaires étrangères, a été « grondé » lors du sommet des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et a reçu des menaces de suspension des aides américaines si son gouvernement présidé par Hamadi Jebali n’arrête pas les commanditaires de l’attaque.

Deux jours après, et pour la première fois dans l’histoire des relations tuniso-américaines, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis, fraîchement nommé, Jacob Walles, s’est rendu au siège du ministère de la Justice et a remis à Noureddine Bhiri, des images des commanditaires de l’attaque ainsi que des documents secrets en rapport avec l’invasion de l’école américaine.

Les USA ne lâchaient pas du lest en raison d’une absence de volonté politique notée chez le gouvernement des frères musulmans tunisiens de capturer les auteurs de l’attaque des locaux de la mission diplomatique américaine à Tunis.

Six jours après la rencontre Walles-Bhiri,Elizabeth Jones, secrétaire d’Etat adjointe des affaires étrangères, se rend en Tunisie, sur ordre personnel de Barack Obama, pour rencontrer Hamadi Jebali, le chef du gouvernement provisoire, et elle lui a fait état de la colère des Etats-Unis d’Amérique qui reprochaient au gouvernement tunisien de pas avoir fait assez d’efforts pour punir les terroristes qui ont attaqué les symboles de la souveraineté américaine sur son propre territoire.

Ces dénonciations sont tolérables dans la diplomatie et servent à faire passer un message politique tout en restant dans les limites de la souveraineté des pays en question. Mais la déclaration qui a été jugée virulente et synonyme d’interventionnisme a été faite le 30 mai 2013, à la suite du prononcé du verdict par le tribunal de première instance de Tunis, où le département d’Etat américain a vivement dénoncé la sentence la jugeant décevante et ne reflétant pas la gravité de ce qui s’est passé.

Tout de suite après la déclaration officielle des Américains, le ministère public introduit un recours en appel devant la cour d’appel de Tunis. Le verdict a été prononcé, le 18 février 2015, établissant la culpabilité des accusés qui ont écopé de plus longues peines de prison. Pour autant, le Département d’Etat n’est pas content, se déclarant déçu par un procès incomplet qui a trop traîné en longueur.

Trois années durant, les USA ont déclaré de façon récurrente que les vrais commanditaires de l’invasion de l’ambassade et de l’école américaines n’ont pas été arrêtés malgré la communication de leurs identités par les services secrets américains. Pour eux, c’est évidemment une affaire toujours à suivre !

Issam

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