La direction générale des associations et des partis politiques à la présidence du gouvernement a enregistré une série de dépassements commis par le parti Hizb Tahrir, lors du congrès tenu le 22 juin 2014 au palais des congrès à Tunis sous le thème : « Instauration du Califat et destruction du colonialisme, les étapes pratiques ». Et en application du décret 87 en date du 24 septembre 2011 relatif à l’organisation des partis politiques, Mehdi Jomâa a adressé un avertissement au porte-parole de ce parti, Ridha Belhaj, lui donnant un délai d’un mois pour se conformer à la législation nationale sur les partis. Les membres du parti Tahrir doivent accepter la Constitution tunisienne dans son esprit et dans sa lettre, respecter les institutions de la République et ses symboles à savoir le drapeau, les frontières, l’armée, l’Etat national ainsi que le système démocratique choisi par les Tunisiens.
A défaut, l’autorisation qui leur a été délivrée par la troïka sera retirée comme le stipule la loi. ,
Ridha Belhaj a immédiatement réagi à cette mise en demeure et considéré , dans une déclaration à Mosaïque FM, que l’ultimatum lancé par la présidence du gouvernement à son parti est illégal.
Il faut rappeler que Hizb Tahrir est un parti qui refuse de reconnaitre la Constitution , de participer aux élections et au système démocratique , et considère que les Etat nationaux établis dans la régions , en l’occurrence l’Etat tunisien de l’Indépendance, sont le produit d’une conspiration internationale contre le Califat Ottoman. Hizb Tahrir qui est un parti supranational inscrit son action dans une stratégie de ressusciter le Califat , appliquer la Chariâa et abolir les Etats nationaux dans la région .
Malgré son programme anti-démocratique , il a été reconnu par le gouvernement Hamadi Jébali le 17 juillet 2012.
