AccueilLA UNE IDTunis : La coopération tuniso-française en passe de remonter la pente !

Tunis : La coopération tuniso-française en passe de remonter la pente !

Entre la Tunisie, le courant est en train de passer et beaucoup plus qu’il ne l’a été depuis très longtemps. Les échanges de visites se multiplient à vue d’œil et beaucoup d’espoirs sont fondées sur une remarquable envolée de la coopération surtout économique entre Tunis et Paris, même si des accrocs arrivent à entacher l’ordonnance de cette coopération que les deux présidents, tunisien et français veulent exemplaire.

Concédons qu’ils n’y sont pour rien, puisque ce sont les événements postrévolutionnaires dont la Tunisie est le théâtre qui déterminent la cadence et l’envergure de cette coopération. C’est notamment le cas de la délocalisation d’entreprises françaises installées en Tunisie. Neuf d’entre elles ont mis la clé sous la porte et ont choisi de quitter le pays « à cause d’un climat des affaires défavorable et un environnement économique et social qui n’a cessé de se dégrader depuis la Révolution », selon u ne source bien informée de la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie (CTFCI).

La même source a ,toutefois, affirmé à Africanmanager que le fait de voir 9 entreprises mettre la clé sous la porte n’est plus étonnant, estimant que depuis la Révolution, on a assiste à des fermetures encore plus importantes que celles décidées en 2014.

Il n’en reste pas moins que, au terme de l’année 2014, l’évolution du flux des investissements à participation française en Tunisie a atteint 219,86 MD, générés par 47 projets dont la création d’une valeur est estimée à 29,96MD et 58 projets d’extension de 189,90 millions de dinars. Le total des investissements montre que les projets en extension sont pratiquement le sextuple des projets en création, indique la même source.

Les investissements français en Tunisie se répartissent comme suit : 124,72 millions de dinars dans l’industrie, 19,59 MD dans l’agroalimentaire et 95,14 MD dans les services.

Au demeurant, la France demeure le premier partenaire économique de la Tunisie. En 2014, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 14,9 milliards de dinars, soit 7,4 milliards d’euros, observé des évolutions contrastées avec une évolution de 11% des exportations et une baisse des importations de 6%.

La France demeure toujours le premier fournisseur de la Tunisie avec une part de marché de 16,3% et le premier client avec 27 % de PDM. En revanche, la Tunisie se classe comme le 23ème client et 24ème fournisseur de la France.

Vers des impulsions décisives !

Le président français a promis que la France serait «l’ambassadeur de la Tunisie en Europe» pour mobiliser le soutien de l’UE. «Nous sommes au milieu du gué», a pour sa part reconnu Béji Caïd Essebsi, rappelant que la Tunisie était un pays «en voie de démocratisation» et parlant d’une «œuvre immense» à accomplir encore pour lutter contre la pauvreté dans son pays. Ces deux professions de foi renseignent sur la volonté politique qui anime l’un et l’autre pour donner des élans décisifs à la coopération entre les deux pays. D’autant que la coopération promise par la France est cruciale pour l’économie tunisienne. La France est le premier partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur extérieur. Quelque 1 300 entreprises françaises employant plus de 125.000 personnes sont implantées en Tunisie.

La France est aussi le premier pays pourvoyeur de touristes, un secteur stratégique pour la Tunisie qui a subi un rude coup après l’attentat du Bardo avec des réservations en chute de 60% selon le Syndicat national (français) des agents de voyages (SNAV). «Une fois encore, j’appelle tous mes compatriotes qui aiment la Tunisie à y venir», a lancé le chef de l’Etat français.

L.M.

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