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Tunis : Le pèlerinage de la Ghriba a démarré sans coup férir. Netanyahu en prend une gamelle!

N’en déplaise au premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu qui n’a pas été avare en objurgations intimant aux juifs où qu’ils se trouvent de boycotter le pèlerinage de La Ghriba en Tunisie, le pèlerinage a démarré ce mercredi dans la sérénité la plus absolue au milieu d’un dispositif de sécurité d’autant plus solide qu’il a mobilisé des moyens et des effectifs qui ne laissent rien au hasard.

On est dès lors à mille lieues des mises en gardes israéliennes évoquant des « projets d’attentats terroristes contre des objectifs israéliens ou juifs en Tunisie » et soulignant l’existence de « menaces élevées et concrètes ».

De ces avertissements qui n’ont aucune prise sur la réalité du terrain, les pèlerins ont fait notoirement fi, et leur participation ne s’en est guère ressentie comme en témoigne le flux des Juifs de Tunisie mais surtout de ceux d’autres pays, notamment de France, d’Angleterre, des Etats-Unis d’Amérique et du Canada.

« Il n’y a pas de craintes, c’est sûr », avait assuré voici peu à Africanmanager René Trabelsi, organisateur de voyages à la Ghriba, sans pour autant relever ce mercredi, dans une déclaration à l’agence TAP, que le nombre de visiteurs étrangers, pour cette année, n’est pas élevé, se limitant à environ 500, en plus des 1500 Juifs tunisiens. C’est que « le pèlerinage de la Ghriba n’a pas encore repris son rythme habituel, à cause de la situation générale, dans le pays », a-t-il estimé.

Il faut reconnaître que l’attaque terroriste du musée du Bardo est passée par là. Mais cette relative désaffection a été compensée par le fait que les visiteurs de cette année sont de qualité, malgré leur nombre limité, « ce qui va avoir un impact positif sur le tourisme tunisien et véhiculer un message rassurant au monde, tout en ajoutant que des visites seront organisées pour les pèlerins, à travers l’île, ses souks, ses cafés et ses sites naturels et archéologiques », affirme Renè Trabelsi.

Bien plus, il a souligné que des personnalités politiques, des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme assistent, cette année, au pèlerinage de la Ghriba en signe de soutien à la Tunisie « malgré les menaces terroristes qui existent, selon lui, dans n’importe quel autre pays ». Toutefois, il n’a pas caché que l’organisation du pèlerinage de la Ghriba est devenue une opération difficile, n’eut été la conjugaison des efforts de toutes les parties pour son succès et pour la garantie des conditions sécuritaires, tout en soulignant que « l’île de Djerba demeure un modèle à suivre dans la coexistence pacifique entre les religions, la tolérance, l’ouverture et la paix, depuis bien longtemps ».

Comme chaque année, le pèlerinage de la Ghriba se déroule dans des conditions sécuritaires renforcées et des contrôles minutieux. Ces mesures doivent atteindre leur summum, lors des deux jours de la Ziara, avec la présence des différents corps sécuritaires et militaires, et sous la surveillance aérienne d’un hélicoptère militaire, surtout dans les environs de la synagogue et la cité Erriadh.

D’ailleurs, le ministre tunisien de l’Intérieur, Najem Gharsalli a réaffirmé, lors d’une visite récente sur les lieux du pèlerinage la capacité de l’Etat et de ses institutions à protéger tous les citoyens tunisiens quelle que soit leur confession, saluant la coordination entre les unités sécuritaires et militaires pour garantir le bon déroulement du pèlerinage.

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