AccueilLA UNE IDTunis-Liberté de la presse : Un acquis menacé, selon le SNJT

Tunis-Liberté de la presse : Un acquis menacé, selon le SNJT

Indiscutablement, les libertés de la presse et d’expression sont le seul acquis, palpable et effectif réalisé après la révolution du 14 janvier 2011, contribuant à l’accompagnement du pays vers une démocratie nouvellement née après les élections législatives et présidentielles de 2014.

Ces libertés étaient la pièce maîtresse du citoyen tunisien dans la révélation des plans machiavéliques qui se préparaient contre la Patrie et avaient participé au contournement des tentatives de mainmise de certaines entités extrémistes, religieuses et politiques, sur les acquis de la Tunisie dont l’émancipation de la femme et la liberté de conscience.

N’empêche que la liberté de presse a été, plusieurs fois, menacée que ce soit par le pouvoir politique que par les groupes extrémistes.

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et l’organisation de protection des journalistes (OTPJ) ont publié, la veille de la journée internationale de la liberté de la presse, un rapport annuel sur la liberté de la presse qui a tiré la sonnette d’alarme contre les tentatives d’instrumentalisation des établissements médiatiques.

Le rapport affirme que les violations commises contre les journalistes ont considérablement augmenté de 30% par rapport à l’année dernière.

Rappelons dans ce sens l’agression des journalistes Zied Krichen, Hamadi Redissi, Sofiene Ben Farhat et plusieurs autres figures journalistiques, touchant ainsi à « l’immunité » du journaliste libre.

Le document a dénoncé la multiplication des atteintes à la déontologie journalistique et à l’indépendance du journaliste en le mêlant à des agendas politiques qui cherchent à blanchir l’ancien régime et l’ex-président Ben Ali ou à travers la propagation de rumeurs et la propagande au service de parties terroristes qui prônent l’extrémisme et la haine.

En outre, des dépassements ont été enregistrés , que ce soit par rapport aux chartes rédactionnelles et à l’organisation du travail journalistique dans le cadre de conseils et de comités de la rédaction qu’à travers des interventions, faites par le pouvoir politique sur les médias à travers la sélection des journalistes accompagnant le président de la République lors de ses déplacements.

Argent, politique et médias : Un cocktail nocif pour la liberté de la presse

Le rapport annuel a estimé que la liberté de la presse est menacée par les hommes d’affaires corrompus et les lobbies politico-financiers qui cherchent à instrumentaliser le secteur de l’information au service de leurs intérêts inavouables, appelant à la tenue d’une conférence nationale sur la liberté de la presse afin de convenir des moyens qui serviront à protéger le secteur contre cette menace imminente.

Cependant, l’organisation de protection des journalistes (OTPJ) a appelé les différents intervenants dans le secteur de la presse à élaborer un manuel à l’intention des professionnels portant sur le traitement de la question du terrorisme, permettant de préciser la terminologie que les journalistes devraient adopter pour éviter toute instrumentalisation de l’information par des parties terroristes.

L’OTPJ est revenue sur le danger qui menace les mass-médias au temps alors que la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) se trouve incapable d’assumer ses responsabilités juridiques et en l’absence d’un conseil régissant le secteur de la presse.

Issam Khemakhem

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