AccueilLa UNETunis : Oued Mellègue s’offre un nouveau barrage au Kef

Tunis : Oued Mellègue s’offre un nouveau barrage au Kef

Le conseil des ministres a adopté dernièrement un protocole d’accord de crédit avec le FADES, pour la contribution au financement du barrage supérieur de l’oued Mellègue dans le gouvernorat du Kef. Les travaux du barrage devraient démarrer dès l’adoption du protocole du prêt par l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) qui devrait avoir lieu dans les prochaines semaines.

Le protocole de l’accord de crédit de 174 millions de dinars tunisiens, qui avait été signé, en juin dernier, par la Tunisie et le Fonds arabe de développement économique et social, permettra un drainage mieux ordonné de l’eau de la Medjerda et une protection des terres et des bâtiments situés en contrebas du barrage. Il doit réduire sensiblement le risque des inondations, en cas de crues, et garantir un meilleur stockage de l’eau.

Le coût total de ce projet est de l’ordre de 211 MDT dont 174 MDT provenant du Fades sous forme de crédit remboursable sur une période de 22 ans dont 6 années de grâce et un taux d’intérêt de 3%. L’ouvrage devrait se prêter régulièrement à des travaux de maintenance pour en assurer la pérennité et lui permettre de répondre aux exigences des agriculteurs de la région avec le rendement requis.

Ce nouveau barrage sera construit en amont de l’actuel barrage d’Oued Mellègue, envasé et ne pouvant plus assurer les besoins en eau aussi bien pour l’irrigation que pour l’adduction en eau potable.

Oued Mellègue a vu la construction d’un premier barrage, entre 1949 et 1956, dans un emplacement situé à 7 km de la ville de Nebeur . Le barrage, haut de 65 mètres et sa longueur en crête est de 470 mètres, a un déversoir d’un débit maximum de 5400 m³ par seconde, avec une capacité de stockage de 300Mm3. Le barrage qui constitue l’un des premiers ouvrages hydrauliques réalisés par l’Etat tunisien pour drainer l’eau, avait trois buts : la régularisation interannuelle de l’oued Mellègue, afin d’éviter les inondations de la plaine de Jendouba, l’irrigation de la basse vallée de la Medjerda et la production électrique.

Or, pendant les grandes averses, ce barrage devient un risque pour les riverains à cause des crues. Par manque d’entretien et de réhabilitation et sous l’effet de la vétusté, cet ouvrage a connu une dégradation importante et n’est plus en mesure de jouer pleinement son rôle.

Il continue, cependant, à drainer l’eau d’un point à un autre sans assurer la protection requise des terres avoisinantes. D’où la décision prise par les autorités compétentes de construire un nouveau barrage en amont.

Le nouveau barrage sera connecté aux autres barrages du Nord dont Barbare et Bouhertma à Jendouba et Sidi El Barrak à Béja, de façon à garantir sa stabilité en eau et en taux de salinité acceptable, vu que la plupart de ses affluents ont une forte salinité dont le taux est estimé à 6 grammes en été et à 3 grammes en hiver.

Le barrage sera implanté non loin de la zone de Hammam Mellègue, un site archéologique prestigieux où actuellement sont engagés des travaux de construction d’une station thermale ayant mobilisé plus de cinq millions de dinars.

Avec le barrage supérieur de Mellègue et celui de Serrat dont les travaux seront achevés fin 2014, le secteur agricole de la région du Kef devrait connaître une grande évolution.

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