Nommé président du conseil d’administration de Carthage Cement en 2014, Radhi Meddeb a présenté sa démission le 10 février, rapporte le site Africa Intelligence.
Il proteste ainsi contre le refus de l’Etat d’approuver le plan de redressement de l’entreprise qu’il avait échafaudé visant la restructuration du cimentier et le dégraissage de ses effectifs.
L’absence de Carthage Cement dans la liste des 16 sociétés à privatiser présentée le 11 février par le chef du gouvernement Habib Essid a eu raison de la patience de Meddeb, alors que des groupes étrangers auraient fait part de leur intérêt pour le deuxième cimentier du pays (17% de parts de marché, 1,6 million de tonnes/an), ajoute le site.
La société fait face à de sporadiques mouvements de protestation et de sit-in qui peuvent se poursuivre pendant plus d’une semaine, sachant qu’un jour de grève coûte à l’économie tunisienne des pertes estimées à 1 million de dinars.
Carthage Cement dont Belhassen Trabelsi détenait 41,5% du capital, emploie 1200 salariés pour une masse salariale de 20 millions de dinars par annuellement.