L’agence TAP a publié vendredi dernier un communiqué qui rapporte que « le Ministère des finances a annoncé un taux de croissance de 3,5% au cours du troisième trimestre de 2012 par rapport à la même période de 2011, au moment où la Banque centrale de Tunisie a publié un taux de croissance de 2,6% »
Ce que ce communiqué révèle, c’est que les estimations de l’INS, seule institution véritablement outillée pour quantifier le PIB, sont communiquées aux autorités politiques avant d’être communiquées au public. Ce « privilège du prince » jette malheureusement une ombre sur la crédibilité des chiffres ainsi diffusés. En effet, pourquoi l’autorité politique cherche à préserver un acquis digne de la période la plus sombre de l’histoire de notre pays ? La Tunisie a encore beaucoup de chemin à faire sur la voie de la transparence, la bonne gouvernance et l’indépendance de l’information statistique.