AccueilLa UNETunisie : Le Gouvernement peine à rassurer les investisseurs

Tunisie : Le Gouvernement peine à rassurer les investisseurs

Après une période morose induite par la crise économique et sociale, les prémices de la relance commencent à se manifester à travers avec une amélioration récente des indicateurs, notamment, le taux de la croissance, les intentions d’investissement, le tourisme et l’agriculture.

Des indices encourageants certes, mais beaucoup reste à faire surtout avec le climat général qui prévaut dans le pays. Un climat qui préoccupe encore les investisseurs que ce soit étrangers ou tunisiens désireux d’investir et de contribuer au processus de transition.

Dans le contexte actuel, il est légitime qu’aucun investisseur ne s’avise à aller investir dans un pays où l’Etat n’arrive pas à fixer un agenda politique et à contrôler l’insécurité. Tout en étant conscient de la volonté manifestée par le gouvernement provisoire de faire avancer les choses, il est temps de mettre en place un agenda clair pour rassurer les acteurs économiques mais également pour encourager l’avènement d’un climat d’affaires favorable à l’investissement.

C’est dans cette perspective qu’une rencontre a eu lieu ce vendredi 5 octobre au siège de l’UTICA en présence du ministre du Développement régional, Jameleddine Gharbi, d’acteurs représentatifs de l’UTICA dans les régions ainsi que d’hommes d’affaires.

L’UTICA, partenaire stratégique pour relancer l’investissement

Aujourd’hui, la sensibilisation des acteurs publics et privés sur un éventuel partenariat est devenue l’enjeu majeur pour relancer l’investissement. Jameleddine Gharbi a bien compris les règles des jeux et semble aborder cette démarche en jetant les bases d’une nouvelle politique de partenariat public-privé afin de relever les grands défis auxquels fait face la Tunisie, à savoir le chômage et le développement régional.

Une nouvelle politique dont les investisseurs seront les locomotives de développement, sera à même de réduire les écarts entre les régions. Plusieurs messages ont ainsi été adressés aux représentants de l’UTICA mais aussi aux chefs d’entreprises afin de les inciter à mettre la main dans la main pour gagner le pari.

Stratégie bien ciblée

Ce défi pourrait être relevé en prenant en considération les dispositions mises en place par le ministère du Développement régional qui se dit disposé à coopérer davantage avec le secteur privé, qui a toute la chance de reconstruire le pays et mieux contribuer au développement dans les régions, surtout celles les plus vulnérables.

Le ministre a saisi cette occasion pour présenter les projets publics programmés au titre du budget de l’Etat de 2012. Ainsi, 1324 est le nombre des projets qui seront lancés moyennant un coût de l’ordre de 2365 millions de dinars. Il est important de noter que 70% de ces projets n’ont pas encore démarré ou ils sont en cours d’étude.

Des préoccupations…

L’initiative semble avoir remporté l’adhésion des participants. Cependant, l’incertitude reste le souci majeur de l’ensemble des présents. « Le gouvernement devrait agir rapidement en fixant la date des élections. Tout devra être clair pour que nous puissions travailler » a lancé l’un des investisseurs.

Un autre participant a saisi cette occasion pour appeler le gouvernement à passer à l’action précisant qu’«en l’absence d’actions concrètes, on risquera de tomber dans l’aspect théorique. Une démarche dont on a beaucoup pâti pendant les années précédentes »

La réforme administrative demeure une condition indispensable pour promouvoir l’investissement dans les régions, selon Sami Fatnassi, le président de l’Union régionale de Béja.

Pour sa part, Rejeb Elloumi, membre de l’UTICA a relevé que le pays a besoin aujourd’hui de projets citoyens qui prennent en considération les atouts et les spécificités de chaque gouvernorat. « Il faut imprimer l’aspect socio-économique aux projets» a t-il ajouté.

De toutes les façons, c’est une bonne initiative qui s’annonce mais nous souhaitons aussi que cette volonté se concrétise à travers la mise en place d’actions concrètes, et non plus de paroles en l’air.

Wiem Thebti

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