AccueilLa UNETunisie : Une croissance 4.5%, en 2013, est réalisable, à condition…

Tunisie : Une croissance 4.5%, en 2013, est réalisable, à condition…

Après la réalisation d’une croissance économique de 3,4% en 2012, selon la déclaration du gouvernement devant l’ANC, les prévisions du projet de loi de finances 2013 tablent sur un taux de croissance de 4,5%.

Aussi, le gouvernement espère-t-il ainsi confirmer la relance économique pour cette année dont les prémices se concrétiseraient, l’année prochaine, par une croissance forte et soutenue ?

En s’appuyant sur la récente déclaration du chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, au sujet des projets du budget de l’Etat et de la loi de finances pour l’exercice 2013, devant l’Assemblée nationale constituante (ANC), l’économiste Salah Dhibi, affirme que les prévisions sont réalisables à condition que tout le peuple tunisien se mette au travail. « Nos ressources humaines et notre intelligence seront capables de réaliser des miracles, la sécurité, la stabilité politique et les conditions de travail valables permettront probablement la réalisation de cet objectif », précise t-il.

La croissance freinée par l’incertitude

La réalisation d’une croissance de 4,5% en 2013 est un objectif ambitieux pour certains et réalisable pour d’autres.

En effet, les analyses divergent particulièrement au regard de l’incertitude qui prévaut aux niveaux international et national.

Salah Dhibi prévoit, dans une déclaration à Africanmanager, que la relance de l’économie est possible malgré une conjoncture caractérisée par une instabilité interne et un marasme économique en Europe.

D’après lui, cela dépend de 2 facteurs au moins. Les grands travaux qui, bien qu’ils ne génèrent pas une rentabilité immédiate, produiront sur le moyen et le long terme des effets positifs et permettront une bonne relance économique. « Le financement de ces projets peut se réaliser grâce à des prêts intergouvernementaux ou auprès des institutions financières internationales, ou encore avec des pays frères, les Sukuks est un exemple édifiant » dit-il.

Le deuxième facteur est celui des microprojets qui peuvent être orientés vers une frange de la population oisive mais capable de créer de la richesse et d’accroître la production surtout dans le domaine de l’alimentation pour laquelle le besoin se fait sentir de jour en jour.

« Nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’augmenter notre production en pommes de terre ; en lait, en légumes, … cela nécessite un petit financement, une main d’œuvre qui est disponible pour aboutir à un rendement immédiat », soutient-il. Et d’ajouter : « l’idée de lancer le projet Tuk-Tuk (les tricycles) n’est pas en soi une mauvaise idée ; le Tuk-Tuk pourra résoudre une partie du chômage et dynamiser le secteur agricole par le biais d’une meilleure circulation des produits alimentaires ».

La réalisation de 4,5% sera-t-elle tributaire du rendement de quelques secteurs comme les mines et les phosphates, le tourisme et quelques activités exportatrices ?

Sur ce sujet, Salah Dhibi ne croit pas que ces secteurs soient pour le moment capables d’améliorer le taux de croissance du PIB, car l’activité minière est tributaire non seulement du rendement des entreprises tunisiennes du secteur ainsi que de l’adhésion des salariés, mais aussi du cours mondial qui est en perpétuelle fluctuation.

Quant au tourisme et aux activités exportatrices, ils dépendent, dans une large mesure, de la conjoncture internationale et de la stabilité que ce soit au niveau politique ou à celui de la sécurité.

En plus, le secteur touristique nécessite une restructuration fondamentale pour se mettre au niveau des standards internationaux et des exigences de la nouvelle étape.

Wiem Thebti

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