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Tunisie : Une croissance à 3.8%, cette année, à 4.8%, en 2014 et à 5.8%, en 2015, selon la Banque mondiale

Prenant de court et visiblement démentant les prévisions du gouvernement et des experts économiques en Tunisie, la Banque mondiale vient de livrer les siennes. Selon son tout récent rapport sur les perspectives économique de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), l’institution internationale crédite l’économie tunisienne d’un taux de croissance de 3.8%, cette année, de 4.8%, l’année et prochaine et 5.8%, en 2015.

La Banque mondiale explique ses projections pour la Tunisie par le fait que le raffermissement de la demande extérieure à moyen terme devrait l’aider à s’approcher de son potentiel de croissance

Toutefois, les crises politiques et les conflits prolongés – des élections doivent avoir lieu dans plusieurs pays de la région et les conflits sectaires gagnent en intensité en Iraq et en Syrie – risquent de compromettre le redressement à court terme et la croissance à long terme en décourageant l’investissement et en retardant la mise en œuvre de réformes structurelles urgentes, estiment les analystes de la Banque mondiale. De manière plus générale, les problèmes structurels de longue date auxquels se heurte la région – qui sont l’une des causes de l’instabilité actuelle – demeurent les mêmes qu’avant le Printemps arabe. En l’absence d’un consensus politique sur les mesures à prendre pour remédier à ces faiblesses structurelles, on peut s’attendre à de faibles taux de croissance même si le calme revient dans la région.

En effet, plus de deux ans après le début du Printemps arabe, les fortes tensions politiques et les troubles civils qui persistent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord continuent de brider l’activité économique dans la région. La croissance régionale est passée de -2.2 % en 2011 à 3,5 % en 2012, ce qui tient essentiellement au rétablissement de la production de pétrole brut libyen aux niveaux d’avant-guerre et à la légère reprise de la croissance en Egypte (2,2 % pour l’exercice 12, contre 1,8 % pour l’exercice 11). L’Iran, la première économie de la région, a plongé dans la récession lorsque le PIB s’est contracté de 1,9 % sous l’effet des sanctions internationales et de la baisse de la production pétrolière, tandis que l’Algérie a continué d’afficher une croissance modeste de 2,5 % alimentée par une politique budgétaire expansionniste. La demande intérieure et les exportations se sont effondrées en Syrie lorsque la guerre civile s’est intensifiée l’année dernière, ce qui a eu des retombées sur l’activité économique en Jordanie et au Liban. Au Maroc, la sécheresse a réduit le taux de croissance de 5,0 % en 2011 à 2,7 % en 2012.

Pour la période 2013-15, les perspectives régionales dépendent dans une très large mesure de l’évolution des tensions politiques internes et entre pays voisins. La croissance globale de la région devrait ralentir à 2,5 % en 2013, essentiellement en raison de la faiblesse de ses trois principales économies, avant de reprendre pour atteindre [3.5] % en 2015 grâce au relâchement des tensions et au redressement de la zone euro, le principal partenaire commercial de la région.

L’accroissement des dépenses publiques pour financer les subventions aux produits alimentaires et aux combustibles, qui sont difficiles à réformer, crée de graves déséquilibres budgétaires et courants entre pays importateurs de pétrole – situation qui est exacerbée par l’augmentation du coût des emprunts et la dépréciation des taux de change, même si la récente modération des cours mondiaux des produits alimentaires pourrait apporter un certain répit à moyen terme.

« Étant donné les contraintes de capacité, pour accélérer leur croissance de manière durable, la plupart des pays en développement doivent de nouveau donner la priorité à des réformes structurelles telles que la réduction du coût de l’activité économique, l’ouverture de leurs marchés aux échanges internationaux et aux investissements étrangers, et la réalisation d’investissement dans l’infrastructure et dans le capital humain. Ces mesures ont été le fondement de la croissance des pays en développement au cours des 20 dernières années et valent la peine d’être poursuivies », explique Andrew Burns, Directeur du service chargé des questions de macroéconomie internationale à la Banque mondiale et principal auteur du rapport.

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