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Tunisie : Une croissance de 1,1% au 1er semestre et sous la barre de 2% en 2019, selon la Banque mondiale

La croissance du PIB tunisien qui s’est légèrement accélérée entre 2017 et 2018, passant de 2 % à 2,5 %, se ralentira pour s’établir au faible niveau de 1,1 % durant le premier semestre de 2019, indique la Banque mondiale dans son rapport de suivi de la situation économique en Tunisie.

Ce recul, explique-t-elle, est dû à un ralentissement de la croissance agricole (effet de base après une croissance de 9,5 % en 2018) et à une contraction de l’activité industrielle (pétrole et gaz, agroalimentaire) qui n’a été compensée qu’en partie par la croissance des services. L’inflation s’est nettement accélérée entre 2017 et la première moitié de 2018 (7,8 % en juillet 2018). Pour y faire face, la Banque centrale a relevé son taux directeur à 7,75 % et les autorités ont récemment pris des mesures pour appliquer des ratios prêts/dépôts plus serrés parmi les banques et réduire les injections de liquidité par le biais de conversions de change. En conséquence, l’inflation a ralenti depuis le second semestre de 2018 et s’est établie à 6,7 % en août. Les taux d’intérêt réels (à l’exception de certains taux d’intérêt sur dépôts) sont maintenant positifs.

En attendant Nawara !

La croissance devrait tomber sous la barre des 2 % en 2019 avant de commencer à se redresser lentement, sous réserve de la mise en œuvre des réformes urgentes visant à améliorer le climat des investissements et à renforcer la sécurité et la stabilité sociale. La croissance sera soutenue par le développement de l’agriculture, des industries manufacturières et du tourisme, ainsi que par la mise en exploitation du gisement de gaz de Nawara. L’inflation devrait continuer à diminuer, pour autant que la politique monétaire reste focalisée sur ses objectifs centraux. Le taux de pauvreté devrait rester en deçà de 3 % sur la base du seuil de 3,2 dollars en PPA par jour et de 0,3 % si l’on retient le seuil fixé pour l’extrême pauvreté.

Un endettement à 89%

Le déficit budgétaire pour 2019 devrait atteindre 5,3 % du PIB par rapport à l’objectif initial fixé par la loi de finances, soit 3,9% du PIB, en raison d’un taux de croissance du PIB nettement inférieur aux prévisions, des hausses de salaires dans la fonction publique et d’une croissance à deux chiffres des paiements d’intérêts, des facteurs qui concourront tous à contrecarrer les effets de l’augmentation substantielle des recettes. La récente décision de justice à la défaveur de l’État dans l’affaire de la Tunisian Foreign Bank nécessitera de constituer des provisions pour les pénalités. La dette publique culminera en 2020 à près de 89 % du PIB avant de commencer à décliner, en supposant que la dynamique de réforme s’enclenchera après les élections présidentielle et législatives prévues dans les deux prochains mois.

Source : BM

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