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Tunisie: Une économie qui avance à pas lents

Après un début d’année mouvementé, qui a enregistré un repli de son économie, auparavant solide, , la Tunisie prévoit de retrouver une dynamique positive, écrivait «Oxford Business Group » dans son édition du 11 octobre 2011. L’économie tunisienne a connu une croissance stable au cours des années récentes, tirant parti d’une plateforme d’ exportations diversifiées et d’un solide réseau d’infrastructures , et bien que les estimations de la Banque Africaine de Développement (BAD) en date du mois d’août suggèrent que La croissance du PIB pourrait atteindre un taux 0,7% d’ici la fin de l’année, le ministre des Finances Jalloul Ayed avait estimé, début septembre, qu’il était probable que l’économie tunisienne se maintienne dans une zone négative jusqu’à fin 2011, jurant avec une croissance du PIB de 3,7% , en 2010.

«La croissance ne va pas être très bonne» a déclaré Jalloul Ayed à Reuters. «Nous espérions un taux de croissance du PIB qui se situerait entre 0 et 1% et il semble maintenant qu’il y ait un risque qu’il soit négatif. Cependant, tout dépendra de la manière dont l’économie fonctionne durant le seconde semestre de cette année».

Le ministre de la Planification et de la Coopération internationale, Abdelhamid Triki, a lui aussi reconnu, fin juillet, que les recettes touristiques et celles du secteur de l’énergie étaient bien en-deçà de la moyenne. Il a cependant relevé que la production industrielle et les investissements commencent à repartir à la hausse, suscitant l’espoir d’une reprise de l’économie du pays à l’horizon 2012.

Au début du mois de septembre, le Conseil d’Administration de la Banque centrale a réduit son taux d’intérêt directeur de 50 points de base, le ramenant à 3,5%. Il s’agit de la deuxième réduction depuis le mois de juin. Il espère ainsi stimuler les dépenses intérieures et attirer davantage de capitaux.

«Afin de relancer l’activité économique et contribuer à la concrétisation des intentions d’investissement en limitant les charges financières des entreprises, le Conseil d’Administration a décidé de réduire de nouveau le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie à 3,5% », pouvait-on lire dans un communiqué de la Banque annonçant cette mesure.

Les échanges extérieurs de la Tunisie se sont également ressentis des troubles politiques dans d’autres pays d’Afrique du Nord – pas plus clairement que la guerre en Libye qui a été à l’origine de l’érosion du nombre de visiteurs et du commerce. L’actuelle crise de la dette dans la zone euro, qui est le principal marché émetteur des touristes vers la Tunisie, son débouché pour les exportations et d’où provient une large part de ses investissements directs étrangers (IDE), ont également eu un impact notable sur les chiffres du tourisme et des flux d’exportation. L’approche prudente de touristes étrangers et des investisseurs a empêché une grande partie des flux de revenus étrangers d’alimenter l’économie de la Tunisie, mais il est probable qu’ils seront de retour à mesure que la confiance se rétablit.

Le classement de la Tunisie dans le Rapport de compétitivité globale du Forum économique mondial a rétrogradé en raison des troubles et d’une lente reprise, mais la Tunisie demeure l’économie la plus compétitive en Afrique, avec 10 points en avance sur son poursuivant immédiat dans le continent, l’Afrique du Sud. Dans sa dernière étude comparative des économies du monde, le Forum économique mondial a classé la Tunisie à la 40ème place, en baisse de huit places à l’échelle mondiale par rapport aux deux dernières années.

Un des plus grands problèmes auquel le pays doit faire face est le chômage; les estimations officielles du chômage font état de 700 000 chômeurs environ, avait indiqué le ministre des Finances, fin septembre. Pour relancer l’emploi, la Tunisie aura besoin de 125 milliards de dollars en financements au cours des cinq prochaines années pour aider à la création de projets de développement et de nouvelles opportunités d’emploi. Au moins une partie de ce concours viendra du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, ainsi que par le biais des accords bilatéraux.

S’exprimant à la veille de la réunion des ministres des finances et des organismes de financement, le 12 septembre à Marseille, qui a finalement promis 38 milliards de dollars à la Tunisie, à l’Egypte, au Maroc et à la Jordanie pour renforcer leurs économies et aider à la transition vers la démocratie, Ayed a déclaré qu’il était essentiel que les promesses soient tenues.

« Les dirigeants attendent des pays donateurs et des institutions financières, plus que de nouvelles déclarations de bonne volonté », a déclaré Ayed. « Nous ne demandons pas de cadeaux. Ce que nous disons c’est qu’il y aura de grandes opportunités en termes d’investissement dans notre pays.  »

Pour peu que l’aide promise vienne à temps, que les élections du 23 octobre 23 se passent sans accrocs et qu’un gouvernement soit formé aussitôt, la Tunisie devrait être dans une bonne position pour construire sur les fondations existantes et renouer rapidement à une croissance économique solide.

Source : O.B.G

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