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La QNB, de Doha à Tunis. L’une gagne des milliards, l’autre perd des millions

Le Groupe QNB, la plus grande institution financière au Moyen-Orient et en Afrique (Région MENA), vient de rendre publics ses résultats du premier trimestre 2022. Au 31 mars 2022, les bénéfices nets ont atteint 3,6 milliards QAR (1,0 milliards USD), réalisant ainsi une progression de 9% par rapport à la même période de l’exercice précédent. Le résultat d’exploitation s’est élevé à 7,7 milliards QAR (2,1 milliards USD), soit une augmentation de 16% par rapport à la même période de l’année écoulée, reflétant ainsi la performance du Groupe à maintenir une croissance stable au niveau de toutes les sources de revenus.

–          Plus de 3 milliards DT de bénéfices au 1er trimestre 2022 à Doha

Augmentation aussi de 6% des crédits à la clientèle dont l’encours a atteint 763 milliards QAR (210 milliards USD) au 31 mars 2022, en augmentation de 6% par rapport au 31 mars 2021. Des dépôts clients qui ont permis une augmentation des volumes de 5% par rapport au 31 mars 2021 pour atteindre 788 milliards QAR (216 milliards USD).

Le Groupe continue de mener sa politique de rationalisation des coûts, qui, associée à la génération de revenus durables, lui ont permis d’améliorer son coefficient d’exploitation qui est passé de 23,4% au 31 mars 2021 à 20,8% au 31 mars 2022, soit l’un des meilleurs ratios parmi les grandes institutions financières de la région MENA.

Le taux des créances non performantes a atteint 2.3% au 31 mars 2022. Ce taux est l’un des plus faibles des institutions financières de la région MENA, reflétant ainsi la qualité du portefeuille crédits du Groupe et la gestion efficiente du risque de crédit. Durant le premier trimestre 2022, le Groupe a augmenté le volume des provisions de 1,9 milliard QAR (0,5 milliard USD). En effet, la politique prudente du Groupe en termes de gestion des prêts non-performants s’est poursuivie et a permis d’atteindre un ratio de couverture des créances de 123% au 31 mars 2022.

Le total des capitaux propres a progressé de 5% par rapport à la même période de l’exercice précédent pour atteindre 98 milliards QAR (27 milliards USD) au 31 mars 2022. Le bénéfice par action a atteint 0,36 QAR (0,10 USD). Le Groupe QNB a affiché un solide ratio d’adéquation des fonds propres ayant atteint 18,9% au 31 mars 2022 en net dépassement des exigences de la Banque Centrale du Qatar et du Comité de Bâle. Cette image du Groupe QNB qui emploie plus de 27.000 collaborateurs répartis sur plus de 1.000 sites, est en complet déphasage avec celle de sa filiale tunisienne, où tous les ratios sont à l’inverse de ceux de la maison-mère !.

–          236 MDT en pertes cumulés à Tunis

A fin 2021, la banche tunisienne de la QNB enregistrait une baisse d’un peu plus de 2,6 MDT dans ses produits d’exploitation bancaire,  et baissait ses charges d’exploitation de 23,7 MDT qui se retrouveront dans le PNB lequel augmente ainsi de plus de 21 MDT. La banque n’en restera pas moins déficitaire à l’exploitation de 104,6 MDT, même si ce déficit a baissé de presque 6,5 MDT. Au final, la QNB Tunis terminait l’exercice 2021 avec un déficit 105,2 MDT.

Notons aussi  que la banque qatarie en Tunisie avait dû augmenter ses provisions de presque 6 MDT et augmenté ses charges salariales qu’on retrouve dans la hausse de 5 MDT de ses charges d’exploitation bancaire.

Note très importante qu’on retrouve dans le rapport des commissaires aux comptes de la banque, « les pertes cumulées de la QNB au 31 décembre 2021, cumulaient 236 MDT, ce qui ramène ses fonds propres à 24,647 MDT, c’est-à-dire en-dessous de la moitié du capital qui est de 260 MDT. Cette situation est en violation du code des sociétés commerciales ».

Selon ses commissaires aux comptes, la banque ne respectait pas, en 2021, les ratios de solvabilité et de couverture, ni l’article 338 du code des sociétés commerciales. Cette situation a obligé le conseil d’administration, en avril 2021, à restructurer la banque et à faire un coup d’accordéon en diminuant le capital pour éponger les 236 MDT en pertes cumulées, et ensuite augmenter de 130 MDT le capital de la banque. Le solde des provisions collectives a aussi été augmenté à 18, 818 MDT.

Côté fisc, cette banque bénéficiait, toujours et depuis 2005, du privilège de ne payer que le minimum d’impôts. En 2021, elle n’avait payé que 317 mille DT. Ce montant ne représente qu’un peu  plus de la rémunération mensuelle brut du DG, qui est 1,769.769 MDT !

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