AccueilLa UNETunisie : Va-t-on vers la criminalisation du Djihad en Syrie ?

Tunisie : Va-t-on vers la criminalisation du Djihad en Syrie ?

Le secrétaire général du parti politique « El Amen », Mohamed Naamoun a appelé, lors d’une conférence de presse tenue, ce mercredi, 27 mars 2013, à Tunis, à la criminalisation du djihad des Tunisiens en Syrie, et ce à travers la mise en place d’une réglementation et d’une loi empêchant les jeunes Tunisiens de s’enrôler dans ces réseaux.

Pour remédier à ce phénomène qui ne cesse de faire boule de neige, Mohamed Naamoun a plaidé pour la mise en place en toute urgence d’une commission ad hoc où seront représentés les différents partis politiques, estimant, toutefois, que l’ouverture d’une enquête par le ministère public n’est pas suffisante pour empêcher les Tunisiens de partir pour le djihad en Syrie. A signaler, à ces propos, que le Parquet vient d’annoncer qu’une information judicaire a été ouverte au tribunal de première instance de Tunis suite aux informations qui circulent dans les médias et qui affirment que des réseaux clandestins aident les jeunes tunisiens à se déplacer en Syrie pour apporter soutenir les forces de l’opposition.

Mohamed Naamoun a appelé, en outre, à mettre en place un mécanisme juridique enjoignant aux jeunes dont leur âge varie entre 16 et 30 ans, de communiquer d’avance leur destination finale, leurs objectifs et les motifs de leur déplacement à l’extérieur de la Tunisie.

Le secrétaire général du parti politique « El Amen », a souligné que la Tunisie pourrait devenir un pays de transit pour les terroristes. Il a insisté également sur la gravité du retour des personnes qui sont allées pour le Djihad en Syrie, et la possibilité de se lancer, à leur retour, dans le djihad en Tunisie : « Ces personnes présentent un grand danger pour le pays puisqu’ils peuvent revenir et décréter la Tunisie terre de djihad par une simple fatwa. Et de préciser que des djihadistes d’origine malienne, libyenne ou syrienne pourraient intervenir aussi en Tunisie.

Il a appelé à programmer, d’ores et déjà, des sessions de réinsertion au profit des personnes qui reviennent de Syrie.

Il a appelé également à l’extension de l’autorité de l’Etat aux lieux du culte et œuvrer en vue de promouvoir un discours religieux civilisé et neutre. A rappeler, dans ce cadre, que près de 100 mosquées ne sont toujours pas sous le contrôle du ministère des Affaires religieuses et sont dominées par des groupes extrémistes salafistes.

A vrai dire, le sujet du départ des jeunes tunisiens pour le djihad en Syrie a été à l’origine d’une grande polémique en Tunisie, malgré la difficulté d’établir des statistiques précises et des preuves à l’appui. Toutefois, selon « Tanit Presse » le nombre des djihadistes tunisiens en Syrie serait de 10 000, alors que d’autres sources ont évoqué le chiffre de 6000 combattants. D’autres sources ont indiqué que 40% des éléments alimentant « Jabhat Annosra », le plus important front salafiste-djihadiste, sont de nationalité tunisienne. Des informations qui n’ont été ni confirmées ni infirmées par les autorités tunisiennes.

Le secrétaire général du parti politique « El Amen » a alerté contre le nombre croissant des Tunisiens qui sont partis pour le djihad en Syrie, mais aucun chiffre ou indice officiel n’a été communiqué ni sur le nombre des combattants tunisiens en Syrie ni sur l’origine de ces réseaux. Mohamed Naamoun s’est contenté de se référer à quelques témoignages relayés sur « Facebook ».

Khadija Taboubi

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