AccueilLa UNEUn accord avec le FMI serait conclu d’ici trois mois!

Un accord avec le FMI serait conclu d’ici trois mois!

Alors que s’agissant des relations Tunisie-FMI, tout est devenu matière à interprétation voire à contestation, le super ministre de l’Economie a pris le parti de clamer que « les réunions de la délégation tunisienne avec les responsables du Fonds à Washington ont été constructives » et d’exprimer l’espoir qu’ « un accord sera conclu avec le  Fonds monétaire international, d’ici trois mois ». Il s’en est fendu dans une interview à l’agence TAP où il a tenu à préciser  que « près de 7 réunions ont été tenues en présentiel », c’est-à-dire vison-visu, contrairement à ce qui avait été affirmé  et repris sur toutes les  fréquences que ces rencontres ont toutes été virtuelles et en vidéoconférence. D’ailleurs, il en a tiré un point d’honneur, puisque « c’est la première fois depuis un an que les responsables du FMI ont accueilli des délégations en présentiel, et la Tunisie a été le premier pays a avoir droit à ce privilège ».

Sur les questions de fond, le super-ministre a  fait état de « discussions intensives » à la suite desquelles « les  responsables du FMI, que ce soient les administrateurs des pays les plus influents, qui sont les décideurs finaux, ou bien la vice-présidente du FMI, ou le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, ont trouvé que notre plan était réaliste et réalisable et ils ont apprécié le fait que ce plan ait  été partagé en Tunisie, avant sa présentation à Washington », a-t-il fait savoir ,annonçant que les discussions techniques avaient commencé à Washington, et  nous les poursuivons à partir de la Tunisie, dès aujourd’hui, en virtuel ».
Et d’assurer à cet égard que « notre plan est prêt mais il est encore perfectible et nous allons discuter des avancées avec nos partenaires du FMI, ainsi qu’avec l’ensemble de nos partenaires en Tunisie, à savoir, les partis politiques qui nous soutiennent, la société civile ainsi que les trois organisations qui ont signé des accords avec le gouvernement, l’UTAP, l’UGTT et l’UTICA, avec lesquelles nous continuerons à coordonner pour leur donner le détail de ces négociations ».

Un gouvernement « sérieux, engagé et qui respecte ses promesses »

Et se référant aux « premiers échos », il a indiqué que «  nous devrions pouvoir conclure d’une manière très intéressante, nos discussions. Le meilleur témoignage du succès des négociations, est  la déclaration de la vice-–présidente américaine, Kamala Harris, la semaine dernière, lors de son entretien avec le président de la République, KaÏs Saïed, qui a affirmé que la délégation tunisienne qui est venue à Washington, a été extrêmement convaincante, et que suite à cela, les Etats-Unis d’Amérique (USA) seront aux côtés de la Tunisie pour les aides directes et pour leurs négociations avec le FMI ».
Il n’en a pas mois mis sous le boisseau  le montant de l’accord , qui sera fixé « en fonction des discussions techniques », pour ensuite concéder que «  quel que soit le montant de l’accord, il n’est pas à décaisser de suite, car dans les discussions avec le FMI, l’accord sera fixé sur un laps du temps variable de deux, trois ou quatre ans, selon la nature de l’accord, et sa libération sera également par tranche, selon les réalisations ».
Surtout , le super-ministre de l’Economie, se projetant sur les gages liés à cet accord , a dévoilé que « nous  cherchons une validation du programme de réforme de la Tunisie, et une marque de confiance envers un gouvernement sérieux, engagé et qui respecte ses promesses, d’autant plus que cette image va nous donner beaucoup de crédibilité avec les autres bailleurs du fonds, et nous aider à améliorer la note souveraine du pays. Notre objectif est de montrer que la Tunisie est sur la bonne voie, et les revues périodiques pourront en témoigner ».

Le soutien du Budget en toute priorité !

Une grande part des financements qui sont en négociation avec le FMI, la BM ou avec nos partenaires américains et européens, sera allouée au soutien du Budget, a-t-il affirmé.  Ainsi, dans la loi des finances 2021, « nous avons un montant de dettes à lever de 18 milliards de dinars, dont une grande partie servira au remboursement de la dette précédente, qui est de l’ordre de 15,5 milliards de dinars » .Et de préciser que «  le financement dont nous avons besoin sera destiné directement, au budget de l’Etat, pour rembourser des dettes précédentes. Certes nous aurons auprès de certains bailleurs de fonds des prêts orientés vers des projets d’équipement, mais ce que nous souhaitons aussi, est d’avoir des financements qui vont dans l’aide budgétaire, pour faire face au 52 milliards de dinars de dépense prévues dans le cadre du budget 2021 ».

Le super-ministre de l’Economie  a assuré que « l’échéance du remboursement des emprunts que nous avons obtenus, durant les années 2013, 2014 et 2015, sur les marchés internationaux, et dont une grande partie a bénéficié d’une garantie américaine, aura lieu aux mois de juillet et août 2021, soit une somme à rembourser de 500 millions de dollars au titre de chaque mois ». Au demeurant, il a expliqué que «  nous avons rassuré nos partenaires américains à Washington  et eur avons exprimé la volonté de la Tunisie de payer ses dettes, et nous nous y sommes engagés ».
« En contrepartie, nous leur avons demandé de nous témoigner le même soutien, pour sortir sur le marché international et lancer des emprunts. Nous allons emprunter, d’ici la fin d’année, selon nos capacités de mobilisation des ressources en Tunisie, entre 3 et 4 milliards de dollars. Nous avons l’ambition de mobiliser une partie de ce montant, avec une garantie américaine ».
Il a affirmé que l »s autorités américaines ont témoigné tout leur soutien à la Tunisie dans son plan de réforme et leur volonté de travailler de manière active, à lui assurer une nouvelle garantie.
«  Nous espérons que l’ensemble de ces discussions aboutira à un nouvelle garantie d’ici l’été, et que nous puissions avoir aussi, l’accord de notre parlement, y compris pour la garantie américaine, pour pouvoir sortir sur le marché international et lancer des emprunts, dont une partie se fera avec la garantie américaine et une autre sans garantie », a-t-il  conclu.

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1 COMMENTAIRE

  1. un homme libre ne peut être piqué deux fois qu’avec l’appui des grandes puissances ou non le FMI tirant les conclusions de la première ligne crédit de 2,3 millions de dollars dont la 6 tranche a été annulée parce que le gouvernement tunisien n’a pas respecté ses engagements et ce n’est pas maintenant qui va accepter une deuxième ligne de crédit de 4 milliards de dollars avant qe le gouvernement actuel ne commence pas à appliquer les réformes exigées avec un planning bien précis en 1986 le FMI est intervenu pour la première fois en Tunisie avec le programme d’ajustement structurel initié par le premier ministre de l’époque Rachid Sfar et terminé par l’ancien président feu Ben ALI en 1992 .

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