AccueilLa UNEUn tabou est en train de tomber: la compensation n'est plus intouchable

Un tabou est en train de tomber: la compensation n’est plus intouchable

Le gouvernement tunisien a décidé, officiellement, de prendre le cap, progressivement  il est vrai, de l’adoption des prix réels des carburants et des bouteilles de gaz destinées à la consommation domestique, à partir de l’année 2023. C’est à la ministre de l’Industrie, des mines et de l’Énergie, Neila Nouira Gonji,  qu’a échu la responsabilité de faire l’annonce  de ce tournant historique, notant que le déficit énergétique en Tunisie s’élevait à 48%, alors que ce taux ne dépassait  pas les  10% en 2010.

Lors d’une conférence de presse, mardi 7 juin 2022, consacrée à l’examen des grandes lignes du programme national de réformes, elle indiqué que l’approvisionnement en produits pétroliers sera libéralisé sitôt  le prix réel aura été atteint, soulignant à cet égard que le rôle de la Société tunisienne des industries de raffinage sera préservé dans la sécurisation des approvisionnements et le développement des capacités de stockage.

Elle a, également, confirmé la poursuite de l’ajustement progressif des prix de l’électricité et du gaz, en tenant compte des groupes vulnérables, selon ses dires.

La faute est à la hausse des cours mondiaux!

La ministre  a expliqué  que l’aggravation du déficit énergétique est due à la hausse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux (une moyenne de 104 dollars le baril jusqu’à fin mai 2022) alors que l’hypothèse  retenue dans la loi de finances  se situait autour de de 75 dollars, outre  la pénurie enregistrée au niveau des sources d’approvisionnement en pétrole, notamment une baisse importante de l’offre de gasoil, les chargement en temps normal étaient expédiés à partir des ports russes  situés sur la mer Noire, ainsi que le faible stock de réserve de nombreux produits pétroliers suite à l’aggravation des difficultés financières…

Elle a, aussi, invoqué  la réforme du système de subvention des carburants  qui a nécessité l’application de l’ajustement automatique mensuel des prix des produits pétroliers, et l’adoption de l’ajustement partiel des prix de l’électricité et du gaz, soulignant la nécessité de travailler sur la rationalisation de la consommation des produits énergétiques.

Au demeurant,  le ministère de l’Industrie cherche à accélérer la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, avec des investissements totaux estimés à 10 milliards de dinars.

Surveillance de la distribution

La ministre  a fait savoir qu’une  décision a été prise concernant la surveillance des circuits de distribution des bouteilles de gaz destinées à la consommation domestique et qu’elle travaille à sa mise en œuvre.  Le secteur privé a également été en mesure d’importer certains produits pétroliers tels que le kérosène, selon ses dires.

En revanche, le volume de consommation, a augmenté de plus de 40 % selon la même  source.

Pour sa part, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri, a souligné l’importance d’aller de l’avant dans la mise en œuvre du programme de réforme de la compensation, ajoutant que son coût  en Tunisie dépassera les 5 milliards de dinars d’ici la fin de 2022.

Elle a, également, indiqué que l’État alloue des sommes importantes chaque année à la subvention qui est très élevée, au moment où une proportion importante des produits est dirigée vers ceux qui ne le méritent pas.

Elle a souligné que les réformes à approuver dans le cadre du système de compensation n’affecteront pas négativement le pouvoir d’achat du citoyen tunisien.

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1 COMMENTAIRE

  1. Lorsque la mafia s’est installée en 2011 et a pris le pouvoir, elle a vidé les caisses de l’Etat et a volé l’argent du peuple sous prétexte d’indemniser les sympatisants d’Ennahdha en perticulier ceux qui étaient en prison. Pourquoi ils étaient en prison ? Réponse : ils avaient commis des actes criminels ou étaient des terroristes ayant à leur possession des armes. En 2011, ils ont été libérés grace à la révolution. Donc, des criminels ont été indemnisés par l’argent du peuple. Cela ne suffit pas, ils ont été embauchés dans la fonction publique moyennant un salaire non justifié avec des arrirés, des montants élevés, le nombre de fonctionaires est passé de 450 000 en 2010 à 780 000 en 2021, le pays est passé à la phase d’une économie asphixée, déficitaire avec des caisses vides. Il est du devoir du gouvernement de récupérer l’argent volé par Ennahdha ou distribué sous le prétexte d’indemnisation pour une équité et diminier la charge de la compensation.

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