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USA : Google peut développer sa bibliothèque à la portée de tous, dit la justice

Le géant du web Google peut continuer à dérouler son méga projet de bibliothèque numérique, qui va révolutionner le monde de la culture et de la connaissance en général. En effet Google, fidèle à sa politique, ambitionne de mettre à la portée des internautes du monde entier des millions d’ouvrages, une initiative qui n’est pas du goût du syndicat américain des auteurs (Authors Guild), qui a réussi à la bloquer pendant plus de dix ans. Mais voilà, la Cour suprême des USA, la plus haute juridiction du pays,  vient de dire son mot, balayant les arguments sur le respect des droits d’auteurs et cela, sans même avoir pris la peine d’expliquer sa décision!

Le programme Google Books a été mis en branle en 2004, à terme on aura la plus gigantesque bibliothèque numérique de la planète. On parle de plus de vingt millions d’ouvrages déjà scannés, dont pourtant une infime partie seulement est accessible sans payer les droits, mais Google, partant du fait que la culture n’est pas une marchandise comme les autres, est passé outre et a défié le syndicat américain des auteurs.

A souligner que la Cour n’a pas dit explicitement au géant californien de donner corps à son projet, mais le fait que la plainte du syndicat des auteurs ait été rejetée équivaut à un feu vert, et Google ne va pas se gêner pour réaliser ce projet qui en fera définitivement l’ami de tous les internautes du monde. Costaud Google ! Et très doué pour le marketing car derrière cela ce sont des milliards de dollars qu’il va brasser avec l’avalanche de publicités.

« Nous sommes reconnaissants que la Cour (suprême) ait décidé de consolider la décision de la Cour d’appel qui avait conclu que Google Books a un effet transformateur et est en adéquation avec la loi sur les droits d’auteur », a déclaré le groupe de Mountain View. Il ajoute dans son communiqué que ce « produit » ouvre sur une « nouvelle manière de trouver et d’acheter des livres tout en améliorant les intérêts des auteurs ».

A signaler que Google présente son projet comme un outil de recherche qui permet de synthétiser le contenu de millions de livres. En gros il ne s’agirait que d’extraits livrés aux internautes, et non l’intégralité des bouquins, avec des renvois vers des liens permettant d’acheter les oeuvres. Mais personne n’est dupe, la plupart des gens se contenteront de ces résumés, et n’iront pas jusqu’à l’acte d’achat, ce que d’ailleurs ont bien compris les auteurs américains, d’où cette levée de boucliers et ce bras de fer avec Google… qu’ils ont fini par perdre.

Des réactions passionnées

Les partisans du ténor de web sont tout sourire et sont d’avis que ce projet est d’un intérêt inestimable pour le grand public et les chercheurs. Krista Cox, de l’association des bibliothèques de recherche, a dit dans un tweet balancé ce lundi que ce verdict est une « victoire de l’utilisation équitable ».

Pour Nancy Sims, de l’université du Minnesota, « Il s’agit d’une issue formidable pour les bibliothèques et le public ».

Le syndicat des auteurs lui ne décolère pas. « Aveuglé par les arguments sur les bénéfices pour le public, la décision (…) nous indique que Google, et non les auteurs, mérite de tirer profit de la numérisation de leurs livres », dit-il. La Cour « n’a pas compris l’importance des marchés émergents des livres et extraits de livres en ligne », a déclaré Mary Rasenberger, directrice du syndicat. « Elle n’a pas saisi la menace très réelle que pose cette décision pour les auteurs. Le prix à payer pour ce bénéfice de court-terme pour le public pourrait bien être l’avenir de la vitalité de la culture américaine ».

 

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