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Algérie : La finance islamique est sur les rails…

L’Algérie, qui cherche à oxygéner une économie lourdement impactée par la chute des cours du pétrole, se jette dans le bain de la finance islamique. C’est Boualem Djebbar, président de l’Association des banques et établissements financiers (Abef) d’Algérie, qui a annoncé ce tournant, dans des propos rapportés par l’agence Reuters.

L’objectif qui est visé, dans un premier temps, c’est de moderniser le secteur bancaire et d’élargir son périmètre d’action, en proposant à une clientèle croissante des services financiers conformes à la charia.

Le président de l’Abef a confié que les autorités planchent actuellement sur le cadre juridique et qu’une commission a été mise en place pour organiser le cheminement rapide vers l’instauration d’un climat financier ‘halal’. Il est déjà question des licences pour les établissements bancaires qui présentent des services estampillés ‘halal’, mais les enjeux vont au-delà.

Dépoussiérer un système bancaire jugé archaïque

Le système bancaire algérien attend sa modernisation depuis belle lurette. De l’aveu des spécialistes et des usagers,, il est trop archaïque. Même le fonds monétaire international et la Banque mondiale le décrivent comme un facteur de blocage pour les investissements. Les autorités, qui cherchent des solutions pour rompre la dépendance nocive vis-à-vis des hydrocarbures et diversifier les sources de revenus pour l’Etat, n’ont pas le choix, il faut faire mouvement et bousculer les pratiques. Et ça commence d’abord par le secteur bancaire. Mais il y a du boulot pour trouver des palliatifs substantiels quand on sait que 95 % des recettes du pays à l’export et 60 % du budget de l’État proviennent directement des hydrocarbures…

Une promesse de Bouteflika

Déjà dans sa dernière campagne électorale, le président Bouteflika avait promis d’attaquer le chantier colossal de la modernisation du système financier. Mais des actions concrètes dans ce sens ont tardé à venir, jusqu’à ce que le pays soit dos au mur, du fait de ses problèmes budgétaires sans précédent. Le ministre des Finances fraichement désigné, Hadji Baba Ammi, a fixé le cap « le secteur bancaire est désormais amené à financer la diversification de l’économie ». Désormais ce sera comme ça et pas autrement, l’Algérie n’ayant plus les moyens de se payer le luxe de retarder les réformes que beaucoup d’experts disent inéluctables depuis déjà des années. D’ailleurs le nouveau patron des finances algériennes sait mieux que tout le monde l’urgence de ce virage, lui qui a été directeur des statistiques de la Banque centrale, directeur général du Trésor et administrateur à la Banque africaine de développement (BAD)…

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