AccueilAfriqueQuand le ministre britannique des AE assimile l'Afrique à un "pays"

Quand le ministre britannique des AE assimile l’Afrique à un « pays »

Le bouillant Boris Johnson, ex-maire de Londres et actuel ministre des Affaires étrangères britannique, qui a été pour beaucoup dans le succès du ‘Oui’ au référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, a commis ce qu’on peut appeler un impair diplomatique. En langage moins feutré : Une grosse boulette. En parlant du continent africain, Johnson a dit « pays »…

Les faits se sont passés le dimanche 2 octobre 2016 dans un discours au premier jour d’une convention du parti conservateur qui se déroule à Birmingham. Le politicien faisait une tirade sur un monde « devenu moins sûr et dangereux » que durant la dernière décennie, il a mis en exergue les vertus britanniques lesquelles, d’après lui, contribuent à « tirer le monde hors de la pauvreté ». Et là patatras, il qualifie le continent africain de pays. Première sortie de route pour le chef de la diplomatie britannique. Il lui en faudra du doigté et un sens aigu de la persuasion lors de ses déplacements en Afrique, incontournables, pour faire oublier cette bourde monumentale.

Dans le meilleurs des cas, il a commis un lapsus, et dans le pire c’est une résurgence des vieux réflexes coloniaux qui veulent que l’Afrique soit réduite à portion congrue, à la taille d’un pays, pays-continent au mieux. Et on peut légitimement nourrir ce soupçon puisque le bonhomme avait provoqué un tollé en 2002 en déclarant ceci : : « La meilleure chose qui pourrait arriver à l’Afrique serait que les anciennes puissances coloniales, ou leurs citoyens, reviennent une fois de plus dans sa direction, à condition que cette fois, on ne leur demande pas de se sentir coupable ». Bref, Johnson n’est pas le meilleur ami de l’Afrique. En tout cas s’il l’est, il doit en apporter la preuve cas son passif est lourd !

Il pensait pourtant bien faire

« L’espérance de vie est montée d’un cran en Afrique, le pays faisant désormais partie du système économique mondial. En 2000, il y a tout juste 16 ans, l’espérance de vie d’un Éthiopien était de 47 ans, maintenant il vit jusqu’à 64 ans », a déclaré le ministre conservateur dimanche dernier. Il croyait sans doute bien faire avec son brillant exposé sur les progrès de l’Ethiopie, c’était sans compter sur la confusion entre pays et continent, faute gravissime pour un ministre des Affaires étrangères. D’après le site International Business Times, le communiqué de presse qui a servi de document de travail à Boris Johnson contenait bien le terme « continent » pour évoquer l’Afrique. Donc si le politicien a déraillé, il ne peut s’en prendre qu’à lui…

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