Des chercheurs du Centre de la science neurodégénérative de Grand Rapid aux Etats-Unis ont menu une étude sur plus de 7 millions de personnes admises à l’hôpital. L’étude a débuté en 1980 et s’est achevée en 2011. Les scientifiques ont pu établir que les patients présentant des infections graves telles que le VIH ou une hépatite étaient 42% plus exposés à des risques de suicide que les patients sans infection sérieuse.
Certes le travail, publié dans le Jama psychiatry, n’a pu démontrer formellement une relation directe entre les deux, mais les chercheurs ont pu aboutir à la conclusion qu’un suicide sur 10 avait un rapport avec une infection grave. Ils sont d’avis que cette probabilité accrue de suicide n’est pas uniquement due aux effets de la maladie sur le mental, mais aussi à une causalité biologique : L’infection serait responsable d’une inflammation dans le cerveau, provoquant les symptômes d’une dépression .
« La plupart des infections sévères peuvent provoquer une inflammation générale mais aussi avoir une incidence sur la fonction des neurones de façon à déclencher une réponse comportementale spécifique. C’est cette réponse qui mène au comportement ou à l’idée du suicide », indique le Pr Lena Brundin, principal artisan de l’étude. « Des recherches complémentaires seront nécessaires dans le futur pour mettre en évidence les biomarqueurs qui permettront d’indiquer quels sont les patients à risque et d’améliorer les options de traitement des personnes les plus vulnérables », a-t-elle ajouté.