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Tunisie-Journées de l’Entreprise : Prendre le virage du digital ou périr…

Placée sous le thème « La transformation digitale : Mutation et opportunités « , la 31ème édition des Journées de l’Entreprise a ouvert ses portes ce vendredi 8 décembre 2016 et va se poursuivre demain, samedi 9 décembre 2016. Bien que la participation étrangère ne soit pas aussi massive habituellement, on note la participation d’une bonne délégation libyenne mais aussi algérienne (décideurs politiques, acteurs économiques, chefs d’entreprises…). On note aussi la présence du chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, du leader du mouvement Ennahdha, Rached Ghanouchi, de l’ancien chef du gouvernement Mehdi Jomâa, du président de l’ancienne ANC, Mustapha Ben Jaâfer et de l’ex-ministre des Finances, Slim Chaker.

Ouvrant les travaux de cette édition, le président de l’IACE A indiqué que la plus grande inquiétude des dirigeants d’entreprises face au digital réside dans la mutation de leur environnement concurrentiel qui impose de changer les pratiques sous peine d’être évincés du marché. « Personne ne peut savoir de quoi sera fait le monde de demain… Les technologies changent à une vitesse phénoménale », a expliqué Bouzguenda.

Il a par ailleurs indiqué qu’il faudra se préparer à des bouleversements radicaux et être capable de s’adapter à un monde changeant. « Ce virage environnemental peut nous offrir, à nous chefs d’entreprises, dans les secteurs classiques de l’économie, un palier de croissance au alors nous risquons de disparaître », a-t-il précisé.
Poursuivant ses déclarations, il a fait remarquer que les technologies changent à la vitesse de la lumière et qu’il faut être prêt à s’adapter aux changements afin d’éviter les risques, avant d’ajouter que suite à la transformation digitale des filières vont disparaître.
En outre, Bouzguenda a signalé qu’un rapport du Forum Économique mondial, publié à Davos, prédit les grandes perturbations sur le modèle des affaires, mais aussi sur le marché du travail. 5 millions d’emplois pourraient disparaître dans les cinq ans à venir et des pans entiers de l’industrie menacent d’être détruits.

De son côté, Mohamed Bridaâ, coordinateur de cette 31ème édition des Journées de l’Entreprise, a fait savoir qu’un sondage récemment réalisé par l’IACE sur le degré d’implication des entreprises dans la digitalisation a montré que 25% des chefs d’entreprises estiment qu’ils sont en retard par rapport à ce concept, alors que 46% déclarent qu’ils sont en cours de digitalisation et 29% estiment qu’ils sont bien placés par rapport à la digitalisation.

Quant à lui,  dans son discours qui n’a aucun rapport avec la digitalisation, le chef du gouvernement a déclaré que la Révolution économique s’impose, notamment après la réussite de la transition démocratique en Tunisie et la mise en place des institutions de l’État. « Les bailleurs de fonds, les institutions financières internationales et les décideurs politiques étrangers ont prix part à la Conférence internationale de l’investissement « Tunisia 2020″, parce qu’ils croient fort en la Tunisie et en la réussite de son processus démocratique », a-t-il précisé.

Il a par ailleurs annoncé le démarrage de la réforme des finances publiques dans l’objectif de relancer l’économie nationale du pays. « Sans la réforme des finances publiques on ne pourra jamais atteindre des taux de croissance assez importants, et c’est pour cette raison déjà que notre croissance n’a pas pu dépasser les 1,5% », a expliqué Chahed.

Et le chef du gouvernement de rajouter qu’aucun investisseur ne peut miser sur un pays se trouvant face à une crise des finances publiques, estimant toutefois qu’une fluctuation des coûts des finances publiques a été récemment constatée par rapport au PIB. Il a souligné à ce propos que la production en phosphate a atteint, durant le seul mois de novembre 2016, 500 mille tonnes, un chiffre qu’il a qualifié de satisfaisant et confortable. « Si on continue avec ce rythme, on finira avec une production annuelle de l’ordre de 6 millions de tonnes », a expliqué Chahed.

Le chef du gouvernement a, dans le même cadre, indiqué que des signes positifs ont été constatés dans certains secteurs d’activités durant cette dernière période, sans pour autant cacher que la situation demeure encore fragile et vulnérable.

Chahed a sous un autre angle indiqué que l’emploi va être inscrit comme la priorité du gouvernement, estimant que 1/3 des chômeurs sont des diplômes de l’enseignement supérieur, et c’est à partir de ce constat que la lutte contre le chômage est en bonne place dans le plan de développement économique. « Notre priorité pour la prochaine période sera l’emploi, moteur de la croissance dans le pays », a indiqué Chahed. Il a par ailleurs fait savoir qu’il y a en Tunisie 620 mille chômeurs, signalant la mise en place d’un fonds de 250 millions de dinars pour encourager l’entrepreneuriat et l’initiative privée. Ce fonds est inscrit dans le cadre du budget de l’État pour l’année 2017.

Pour sa part, le ministre des Technologies de la Communication et de l’Économie Numérique, Anouar Maârouf, a tenu, en premier lieu, à préciser qu’il y a une grande différence entre la transformation digitale qui signifie la Révolution et la transformation du modèle économique, et la digitalisation qui signifie un processus d’amélioration.
Aujourd’hui, on assiste, selon lui, à une nouvelle entrée et un nouveau facteur dans l’équation économique qui va transformer nos habitudes, soulignant que 100 milliards d’objets seront prochainement connectés dans le monde.  « Le big data est en train de transformer la relation entre les clients et les distributeurs », a-t-il dit.

Il a dans le même cadre indiqué que la Tunisie est une partie du monde et va subir malgré elle la transformation digitale. Il faut être acteur de ce changement là pour ne pas être impacté négativement par cette révolution. Aujourd’hui on est obligé de changer, que ce soit le secteur privé ou étatique.

C’est ainsi qu’il a été proposé de faire des choix stratégiques et éliminer d’autres choix. « Le digital est un frein au développement pour ceux qui restent dans un cadre enfermé et classique. Il faut changer notre comportement vis-à-vis de la digitalisation », a-t-il dit.

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