La présidente de l’Association des Magistrats tunisiens, Raoudha Karafi, a déclaré que la lutte contre la corruption en Tunisie est » encore au stade des slogans » en l’absence d’une réelle indépendance du pouvoir judiciaire.
Le pouvoir judiciaire en Tunisie, a-t-elle estimé, est structurellement rattaché à l’Exécutif et est régi par des lois anciennes, a-t-elle déclaré à l’agence TAP, en marge d’une rencontre scientifique sur le rôle du pouvoir judiciaire dans la lutte contre la corruption, samedi, à Hammamet.
Il a appelé à doter le Pôle judiciaire et financier de lutte contre la corruption des ressources humaines et moyens logistiques nécessaires, dont des experts financiers, police judiciaire et protection.
Elle a déploré la non-promulgation, jusqu’à présent, de la loi portant organisation de l’action du Pôle judiciaire et financier. Le pôle, a-t-elle dit, compte seulement huit juges d’instruction exerçant d’autres fonctions et un représentant du ministère public.
Ces derniers sont appelés à examiner plusieurs affaires financières complexes, sans le soutien d’experts ou de mécanismes leur permettant de bien comprendre les enjeux autour des différentes affaires.
La lutte contre la corruption en Tunisie est encore au stade des slogans (Raoudha Karafi)
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