AccueilLa UNETunisiens et Français à la conquête du marché libyen

Tunisiens et Français à la conquête du marché libyen

Un séminaire a été organisé, jeudi, à Tunis, sur les « partenariats tuniso-français pour mieux prospecter le marché libyen ».Cette rencontre entre les investisseurs tunisiens et français vise à étudier le climat des affaires à Tripoli afin d’identifier les perspectives qui s’y dessinent. Lors de son intervention, et après avoir affirmé que les relations bilatérales entre la Tunisie et la France se portent beaucoup mieux qu’on le suppose et, en dépit de la situation difficile vécue par l’économie tunisienne, Boris Boillon, ambassadeur de France à Tunis, a rappelé que « les deux pays, qui ont joué un rôle positif dans l’émancipation de la Libye de la dictature, pourraient jouer ensemble un rôle de premier plan dans la reconstruction de ce pays. La bonne connaissance du marché libyen par les opérateurs économiques tunisiens et leurs connections avec le milieu des affaires en Libye, adossées au savoir-faire des grands groupes français et à leurs capacités de proposition, sans parler de la proximité géographique et humaine, pourraient en effet assurer le succès de cette approche, a-til dit.

Le diplomate a souligné que la coopération tuniso-française contribue à assurer la relance économique du pays ; il s’agit des secteurs du tourisme, de la formation professionnelle, du marché libyen et de la circulation.

Pour sa part, Abdelatif Hamam DG du Cepex, a précisé que la Tunisie et la Libye forment aujourd’hui un espace complémentaire qui favorise la multiplication des opportunités d’investissement, d’échange et de partenariat dans différents secteurs.

Les entreprises tunisiennes et libyennes sont appelées, au cours de la prochaine étape, à définir une nouvelle stratégie de commercialisation sur leurs marchés, compte tenu de la conjoncture, caractérisée par une récession dans certaines zones et par une reprise dans de la demande dans d’autres. D’où l’importance de bien étoffer cette stratégie à long terme en vue d’assurer la reprise des relations économiques entre les deux pays. Il a ajouté qu’au niveau des échanges commerciaux, le volume entre les deux pays a atteint deux milliards de dinars en 2009, dont l’essentiel se fait dans les secteurs agroalimentaire, du bâtiment, des industries diverses, des industries chimiques et des industries mécaniques et électriques.

En 2010, les échanges entre les deux pays ont atteint une valeur de 1500 millions de dinars, soit un taux de 2,6% du total des échanges de la Tunisie avec l’extérieur dont 4,5% d’exportations (1100 MD). Les importations tunisiennes de la Libye sont estimées, elles, à 400 MD (1,3% des échanges de la Tunisie avec l’extérieur) dont principalement le pétrole brut. Les exportations tunisiennes sur le marché libyen ont enregistré, en janvier et février 2011, un recul de 22,5%. En valeur, ces exportations ont été estimées, au cours de ces deux mois, à plus de 115 millions de dinars (MD) contre 149 MD par rapport à la même période de 2010, soit une baisse de 34 MD

Rappelons dans ce contexte que le Cepex a procédé à la création d’une cellule d’appui aux entreprises tunisiennes exportatrices sur le marché libyen. Il a mis en place un programme à court terme, qui consiste, en premier lieu, en l’exportation des services dans les secteurs à haute valeur ajoutée (travaux publics, engineering, éducation), a indiqué son DG.

Quand à Jacques Torregrossa, directeur UBI France pour la Tunisie et la Libye, il passé en revue la présence française en Libye, l’environnement des affaires et les perspectives actuelles, affirmant que l’absence de l’offre française sur le marché libyen, dans la grande distribution, l’hôtellerie, l’agriculture et les industries agroalimentaires « devrait être comblée rapidement ».

Foued Lakhoua, président de la Ctfci, a, de son côté, dressé un état des lieux des actions déployées par la Chambre pour soutenir les entreprises françaises et rassurer les investisseurs, citant, entre autres, les nombreuses réunions organisées en vue de mieux informer ces entreprises et d’être à l’écoute de leurs inquiétudes.

Nadia Ben Tamansourt

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