AccueilMondeTurquie : Le 'Sultan' Erdogan traite le Premier ministre irakien comme un...

Turquie : Le ‘Sultan’ Erdogan traite le Premier ministre irakien comme un valet!

Rien ne semble pouvoir stopper les diatribes du président turc, Recep Tayyip Erdogan. Après avoir renvoyé dans les cordes les Européens qui lui reprochaient son tour de vis et les purges massives suite au coup d’Etat raté du 15 juillet dernier, le voilà qui s’en prend violemment au Premier ministre irakien, Haidar al-Abadi, qui a eu le seul tort de dénoncer l’irruption massive des troupes turques en Irak, en prévision de la grande bataille pour arracher Mossoul à Daech.

2000 soldats turcs seraient actuellement stationnés en Irak, surtout dans la base militaire de Bachiqa. Pour Bagdad, quoi qu’en dise Ankara, ces unités ne sont qu’une “force d’occupation”. Pour les Irakiens pas question de laisser les Turcs prendre une part active dans l’assaut final contre les djihadistes, aux côtés des forces internationales, kurdes et irakiennes. Et quand on dit ça à Erdogan, il voit rouge, comme si on commettait un crime de lèse-majesté. C’est pour cette raison qu’il a rabroué le chef du gouvernement irakien, exactement comme le ferait un sultan vis-à-vis d’un sujet indélicat.

Pour l’homme fort de la Turquie, devenu incroyablement irritable depuis qu’il est contesté par une frange non négligeable de sa population, al-Abadi l’a “insulté personnellement”. Ce qui l’a autorisé à lâcher un torrent de propos peu amènes, et le mot est faible, surtout venant d’un chef d’Etat en direction d’un autre Etat. “Tu n’es pas mon interlocuteur, tu n’es pas à mon niveau. Peu nous importe que tu cries depuis l’Irak, nous continuerons à faire ce que nous pensons devoir faire. C’est qui le Premier ministre irakien ? Reste à ta place”, a lâché depuis Istanbul un Erdogan survolté, devant des partisans qui ne l’étaient pas moins. Pour la diplomatie, on repassera…

Haidar al-Abadi n’a pas souhaité faire monter les enchères et a préféré prendre de la hauteur en déclarant qu’Erdogan “jetait de l’huile sur le feu”. Il a confié sa crainte quant à une “aventure turque » qui se muerait en « guerre régionale”. Une attitude que le président turc pourrait interpréter comme de la condescendance et de la suffisance, préférant peut-être une bonne joute oratoire où il est à peu près sûr de triompher…

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -