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Tunisie : La libéralisation du secteur du sucre est la planche de salut

Le gouvernement vient d’adopter une nouvelle stratégie afin de promouvoir la production nationale de sucre à partir de la betterave, annonce le ministère de l’Industrie.

Par la voix de son directeur général des Industries agroalimentaires, ce département précise que cette nouvelle stratégie tablera sur une production de 25 mille tonnes de sucre à l’horizon 2020, soit 15% de la consommation nationale, estimée à 350 mille tonnes par an.

Cette moyenne de consommation a poussé le gouvernement à importer 338 mille tonnes de sucre en 2015 dont 182 mille tonnes réservées à la consommation familiale et le reste (156 mille tonnes) à la consommation des industriels.

Dans une interview accordée aujourd’hui à Africanmanager, le responsable a mis l’accent sur cette démarche, surtout que le recours à cette pratique est adoptée depuis 2013, en menant de nouvelles actions. Pour cette année, la production de sucre à partir de la betterave a atteint 13 mille tonnes.

Outre la production du sucre national, les autorités en place s’orientent vers le conditionnement de ce produit, a dit Noureddine Agrebi, annonçant la vente du sucre emballé à la place de celui en vrac à partir de janvier 2017.

 « Les efforts se multiplient pour atteindre cet objectif, surtout que la politique menée par le gouvernement au niveau du conditionnement est en phase très avancée », a relevé notre interviewé, en tenant à préciser que le sucre conditionné sera commercialisé dans les grandes surfaces à un prix supérieur à celui du sucre vendu en vrac, soit une différence variant entre 200 et 250 millimes.

Pour ce faire, une enveloppe de plus de 2 millions de dinars a été consacrée à la mise en place d’une nouvelle usine employant entre 40 et 50 personnes et l’installation de la machine du conditionnement du sucre. Ce nouveau projet permettrait de produire 30 à 40 mille tonnes de sucre, selon les estimations du DG des Industries agroalimentaires.

Une telle action sera encore enrichie par la mise en place d’une nouvelle usine dont l’entrée en exploitation est prévue à fin 2017. « Avec ces deux usines, on œuvre pour produire plus de 80 mille tonnes de sucre. Chose qui nous aiderait certainement à réduire l’importation de ce produit et par la suite à faire face aux déséquilibres financiers par lesquels passe l’Office du Commerce de la Tunisie  (OCT) », a encore souligné Noureddine Agrebi.

C’est important dans la mesure où les pertes globales dues à l’importation du sucre au titre de l’année 2016 seront de l’ordre de 53 millions de dinars et elles devront s’élever en 2017 à environ 226 MD. Chose qui oblige l’OCT à recourir à partir de l’année prochaine à l’ajustement systématique des prix de vente du sucre destiné aux industriels, en se basant sur l’évolution des coûts.

Les pertes prévues par l’office sont fondées sur l’évolution des prix de sucre à l’échelle mondiale en 2017 et ces prix devraient atteindre respectivement 620 dollars/tonne pour le sucre blanc, et 520 dollars/tonne pour sucre brut.

Le gouvernement planche sur la libéralisation

Avec la nouvelle stratégie, le gouvernement s’oriente vers la libéralisation de toute la filière, à commencer par la révision du rôle de l’Office du Commerce de la Tunisie qui détient actuellement le monopole de l’importation et distribution aux commerçants et industriels jusqu’à la libéralisation des prix.

L’idée est de donner la possibilité aux industriels d’importer les produits de base, à la place de l’office. A noter qu’il n’est pas question, pour le moment, de lever la subvention sur le sucre.

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