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Tunisie : La Sonede a un programme solide pour solutionner la pénurie d’eau

 » Les coupures et les perturbations dans la distribution d’eau potable dans plusieurs régions de la Tunisie vont se poursuivre jusqu’à la fin du mois d’août courant », a déclaré ce lundi la Sonede, par la voix de son directeur central des recherches, Abderraouf Nouissri.

Lors d’une interview accordée à Africanmanager, le responsable a justifié cette prévision par le manque de ressources hydriques.

 » On est confronté actuellement à plusieurs problèmes à cause du manque de pluie, notamment au niveau du système hydrique situé au Cap Bon qui assure l’approvisionnement de plus de 6 millions d’habitants », a affirmé notre interviewé. Il a affirmé que ce genre de problème a par conséquent des effets sur la distribution de l’eau sur plusieurs régions en ces temps de canicule où la consommation évolue de 1,5 à 1,8% par rapport à la moyenne.

C’est préoccupant et délicat, a signalé le responsable, pointant du doigt le manque de ressources qui continue d’affecter la distribution du précieux liquide, ce qui a engendré des coupures qui ne se limitent pas à une région ou une zone bien précise, mais concerne les régions du Cap Bon, du Sahel et de Sfax.

Le plan de la Sonede pour résoudre la crise
Afin de surmonter cette crise profonde, la Sonede, qui a produit environ 650 millions mètres cubes en 2015, a été obligée de couper l’eau dans certaines régions durant la nuit, tout en appelant les citoyens à faire preuve de compréhension et à se limiter aux besoins essentiels.
Outre cette mesure, toute une stratégie a été mise en place pour gagner ce challenge, a affirmé Abderraouf Nouissri.
A ce titre, il a indiqué que la Sonede s’est orientée vers la consolidation des ressources non traditionnelles. Il s’agit bien évidemment de la réalisation de trois stations de dessalement des eaux de mer.
La première sera réalisée à Djerba, avec une capacité de 75 mille mètres cubes, pour un coût estimé à 180 millions de dinars. « Ce projet sera opérationnel en 2017, sachant que les travaux connaissent un avancement de 35% », a signalé le responsable.
Pour la deuxième station qui sera implantée à Gabes, elle sera d’une capacité de 50 mille mètres cubes. Avec une enveloppe moyennant 212 millions de dinars, cette station va entrer en exploitation à l’horizon 2020.
Pour l’étape actuelle, notre interviewé a indiqué que les appels d’offres relatifs à ce projet ont été lancés après l’élaboration des études nécessaires, alors que le démarrage des travaux est prévu en 2017.
Pour l’autre projet, il concerne la région de Sfax. Avec une capacité importante estimée à 200 mille mètres cubes, ce projet dont les études nécessaires ont été réalisées verra le jour en 2021. Les travaux de la réalisation seront entamés en 2017, sachant qu’il coutera 660 millions de dinars.
Dans le même ordre d’idée, le responsable a mis l’accent sur la stratégie adoptée qui vise aussi la mise en place de nouveaux forages. « Dans pareille condition, on multiplie les études nécessaires pour bien examiner les zones intérieures consommant plus d’eau. C’est pour cette raison qu’on a décidé d’augmenter le nombre des forages à réaliser dans ces endroits pour atteindre 30 annuellement contre 20 actuellement », a t-il ajouté.
Pour justifier sa position, il a souligné que 33 forages seront réalisés dans le gouvernorat de Gafsa.
Les projets vont se poursuivre, a encore assuré le directeur central de la Sonede, indiquant que le système hydrique du Cap Bon sera consolidé à travers la mise en place de deux forages artificiels, l’installation des conduites de transfert et enfin la création de deux stations de traitement.

C’est un projet pilote, a déclaré le responsable, avant de rappeler que son cout est estimé à 941 millions de dinars et son entrée en exploitation prévue en 2021.

Citoyens en colère
Les précisions de la Sonede viennent à un moment où la situation actuelle continue d’alimenter la polémique. D’ailleurs, les citoyens de plusieurs régions se plaignent de ces conditions critiques en accusant les autorités en place d’irresponsabilité.
Une telle situation a poussé certains d’entre eux à couper les routes pour que les autorités locales leur accordent plus d’attention. C’est le cas du gouvernorat de Sousse où des citoyens ont procédé ces derniers temps à la coupure de la route principale de Tunis, au niveau de l’entrée de la ville de Sidi Bou Ali, protestant contre ces coupures répétées.
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