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Tunisie : Des détails sur l’ambitieux plan pour remettre à flot 600 PME

600 PME en difficulté financière devraient bénéficier d’ici 2020 d’un programme de restructuration. Baptisé Fonds d’Appui et de Relance aux PME (FAR), ce nouveau projet entrera en service une fois le projet de loi de finances 2018, actuellement en phase de discussion au niveau de l’ARP, approuvé.  Dans une interview accordée ce lundi 4 novembre 2017, à Africanmanager, le directeur général de la promotion des PME auprès du ministère de l’Industrie, Sadok Bejja, a affirmé que son ministère est en train de travailler sur ce nouveau mécanisme d’appui à la PME : « Nous sommes en train de préparer les manuels de procédures et lister les entreprises éligibles à ce programme« , a-t-il dit.

Interrogé sur les détails, Bejja a tenu à préciser que ce nouveau programme consacré à la restructuration financière des PME et pour lequel une somme globale de 400 MDT a été alloué va s’étaler sur trois ans, à savoir 2018, 2019 et 2020, et qu’il a été préparé par le ministère de l’Industrie et en collaboration avec celui des Finances et la présidence du gouvernement.

Ce programme cible, selon ses déclarations, les entreprises qui ont des difficultés conjoncturelles et non structurelles. Le montant initial qui lui sera alloué au titre de l’année 2018 s’élève à 100 MDT et sera essentiellement consacré à quatre opérations financières : Le rééchelonnement des dettes antérieures et le renforcement des fonds propres de ces entreprises (l’augmentation de leur capital à travers des crédits participatifs…). La troisième opération est un mécanisme de garantie pour inciter ces entreprises à adhérer à cet instrument de relance, tout en mettant à leur disposition des financements et des garanties. « Il s’agit là d’une invitation claire aux entreprises pour adhérer à ce mécanisme« , a-t-il précisé.

La quatrième et dernière intervention de ce fonds en faveur des PME porte sur l’assistance technique. « C’est une opération à double fin« , a déclaré le responsable, expliquant que ce programme vise, comme premier objectif, à aider l’entreprise qui normalement se trouve dans une situation de fragilité, tout en mettant à sa disposition un expert fiscal qui va l’aider à mettre en place son plan de restructuration. Du coup, ce programme aidera les entreprises financières et les banques à trouver devant elles une étude complète et bien préparée. Cette étude dresse et énumère dans sa globalité les perspectives de développement de cette PME et fait en sorte que ce programme de restructuration soit basé sur des fondements solides et en cohérence avec les données économiques, commerciales et techniques.

L’entreprise intéressée par ce plan de restructuration doit répondre à certains préalables. Elle est appelée à déposer une demande auprès de la commission qui est en charge du dossier et qui devrait être créée au niveau du ministère de l’Industrie, selon ses dires. « La composition de ladite commission n’est pas encore déterminée, mais elle serait une commission légère, efficace et rapide qui veillera à répondre aux demandes des entreprises dans les brefs délais, sans dépasser à priori une semaine« , a-t-il dit.

Sadok Bejja a en outre indiqué que pour pouvoir bénéficier de ce mécanisme, l’activité de cette PME ne devrait pas être suspendue. Une fois son dossier approuvé, un expert fiscal sera mis à sa disposition.

Il a en outre indiqué que contrairement au programme financier de 2015 qui a été exclusivement réservé à la BFPME, le FAR sera ouvert à l’ensemble des établissements de financement.

S’agissant des objectifs fixés à la lumière de ce mécanisme, le responsable estime que pour l’année 2018, le programme touchera une centaine d’entreprises et peut-être plus, soulignant toutefois qu’à la lumière du montant consacré à cette année de démarrage, il est impossible de dépasser ce chiffre de 100 entreprises.

Il a fait toutefois savoir que le nombre des entreprises qui se trouvent dans une situation financière fragile s’élève aujourd’hui à 6 mille, mais le ministère de l’Industrie a estimé que le nombre des entreprises qui ont besoin de restructuration financière est de l’ordre de 600 PME pour une valeur globale estimée à 400 MDT d’ici 2020. « C’est tenable si le climat des affaires reprend, d’ici l’année 2020, son dynamisme et deviend beaucoup plus attractif« , a-t-il soutenu.

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