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Tunisie : L’élan de la diplomatie économique stoppé net en Afrique, en Asie et en Amérique !

Le budget alloué au ministère des Affaires étrangères au titre de l’année 2018 s’établit à 211,3 MDT, enregistrant ainsi une hausse de 13,4 MDT (6,8%) par rapport à l’année 2017. Bien que cette augmentation soit considérée comme positive, elle est jugée très en deçà des attentes. Lors de son audition, ce vendredi 17 novembre 2017 à l’ARP, le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, n’a pas caché sa déception face à ce budget devant notamment le grand nombre de défis auxquels fait face la diplomatie tunisienne à tous les niveaux. Ce budget couvrira, selon le ministre, les dépenses de l’administration centrale et 90 délégations diplomatiques et consulats employant ensemble 1105 agents dont 420 diplomates et 685 agents de l’administration et techniciens.

« Ces fonds ne vont pas nous permettre d’atteindre les objectifs ambitieux que nous avons tracés pour la période prochaine« , a déclaré le ministre, faisant remarquer que la Tunisie n’est représentée à l’étranger qu’à travers 90 délégations dont 10 seulement en Afrique. A cela, s’ajoute la faible représentation de la Tunisie en Amérique Latine et en Asie (6 délégations) et ce malgré l’existence d’un bon nombre de pays ayant des capacités et pouvant offrir des opportunités économiques prometteuses, comme la Malaisie, Singapour ou encore le Vietnam. Il a aussi déploré l’absence de la Tunisie dans d’autres pays de l’Europe comme le Danemark.

Jhinaoui a dans le même cadre indiqué que le budget alloué au ministère des Affaires étrangères au titre de l’année 2018 ne permettra pas également de couvrir les besoins du ministère en ressources humaines, faisant remarquer à ce propos que le gel des recrutements dans la fonction publique a rendu impossible le remplacement des départs à la retraite et dont le nombre a atteint, durant ces 5 dernières années, 285 agents contre seulement 74 nouveaux recrutements.

Par ailleurs et pour pallier ce manque au niveau des RH, le ministre a tenu à préciser qu’un concours portant sur le recrutement de 50 secrétaires pour les affaires étrangères a eu déjà lieu et les résultats devraient être dévoilés avant la fin de cette année. « Les candidats qui vont réussir dans ce concours devraient suivre une formation diplomatique à partir de janvier 2018« , a-t-il ajouté.

Malgré ces insuffisances, le ministre des AE a affiché son optimisme pour la période prochaine : « Les difficultés sont certainement conjoncturelles et nous n’allons pas reculer sur nos objectifs mais au contraire on va multiplier nos efforts et évoluer vers plus de rentabilité et d’efficacité« , a-t-il assuré, soulignant toutefois que l’intérêt du pays exige la mise en place de mécanismes nécessaires et des bases pour être en harmonie avec les évolutions exigées par la profession diplomatique.

Khemaies Jhinaoui a sur un autre volet indiqué que son ministère a fixé plusieurs axes de développement pour la période prochaine, à savoir renforcer la place de la Tunisie en tant que nouvelle démocratie, donner de l’importance à la diplomatie économique et renforcer les efforts du gouvernement dans la levée des grands défis de développement afin de faire de la Tunisie un pôle économique et d’investissement du sud de la Méditerranée. Sur ce point, le ministre a annoncé la création d’un secrétariat d’État pour la diplomatie économique au sein du ministère de tutelle et la conclusion de conventions cadres de coopération avec les ministères du Tourisme, de l’Industrie et du Commerce. A cela s’ajoute la création de 5 nouvelles représentations commerciales en Afrique et la programmation de délégations diplomatiques mobiles et multi-sectorielles au titre de l’année 2018 et ce, dans plusieurs pays du monde où il n’y a pas de représentation diplomatique.

Il s’agit également de réactiver le dynamisme diplomatique et renforcer les relations de la Tunisie avec les pays Maghrébins, notamment dans les domaines sécuritaire, économique et de développement. Accompagner les efforts du gouvernement visant à instaurer la sécurité nationale et lutter contre le terrorisme, le crime organisé, l’immigration clandestine et le blanchiment d’argent est aussi parmi les grands objectifs des affaires étrangères.

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