AccueilLa UNEUne liste de défaillances longue comme le bras dans les administrations!

Une liste de défaillances longue comme le bras dans les administrations!

L’administration tunisienne est devenue l’élève médiocre qui n’a cessé, depuis l’année 2011, de régresser pour plusieurs raisons liées à la Révolution. En témoigne le dernier sondage réalisé au début de cette année par le bureau d’étude Sigma Conseil. 51% des Tunisiens ont une mauvaise perception des services administratifs. Présenté à la clôture d’une conférence nationale sur le projet de la stratégie de modernisation de l’administration et de la fonction publique à l’horizon 2020, les résultats de ce même sondage montrent que 77% des citoyens questionnés considèrent que l’administration est improductive et inefficace. De plus, selon le même sondage, sur un échantillon composé de 8 mille citoyens, 53% des questionnés y voient une administration improductive et 68% une administration touchée par la corruption.

L’inefficacité des administrations publiques, la dégradation de ses services et les défaillances qui en découlent comme la mauvaise gestion et l’improductivité sont aussi les constats de plusieurs experts en la matière.

Le président de l’Instance nationale de protection des données personnelles, Chawki Gaddes, a indiqué dans une interview accordée ce mercredi 20 septembre 2017 à Africanmanager que l’administration tunisienne a besoin aujourd’hui d’une évaluation scientifique et d’une révision de son organisation, de ses structures. Il a aussi évoqué la nécessité de revoir les rémunérations, les plans de carrière et comment encourager les agents et les fonctionnaires à travailler davantage et à accomplir pleinement les tâches qui lui sont confiées.

Il a en outre indiqué que la situation des administrations tunisiennes a commencé à se dégrader sérieusement à partir de l’année 2011, et depuis c’est la descente aux enfers de jour en jour.

Chawki Gaddes a indiqué qu’il est temps de bouger face à la situation médiocre et les différents problèmes auxquels fait face aujourd’hui l’administration tunisienne depuis plusieurs années. « L’administration tunisienne a besoin d’une étude globale et complète afin de pouvoir engager les réformes nécessaires« , a-t-il dit.

Interrogé sur les causes de cette dégradation, Gaddes a pointé du doigt l’absence d’autorité et la difficulté d’appliquer les décisions dans les administrations tunisiennes : « Nous appliquons aujourd’hui la décision du simple agent avant celui du DG ou du PDG », a indiqué Gaddes, avant de rappeler que l’administration tunisienne a travaillé pendant une trentaine d’années et a donné son maximum par ce qu’il y avait de l’autorité… « Aujourd’hui les gens ne se respectent plus et n’appliquent plus les décisions de leurs supérieurs comme avant, et même les décisions du tribunal administratif on ne les applique plus« , a-t-il dit.

Un constat partagé par le président du Haut comité du contrôle administratif et financier, Kamel Ayadi, qui a indiqué, lors d’un point de presse, mardi 19 septembre à Tunis, que l’instance a examiné plusieurs dossiers de corruption ou en rapport avec la mauvaise gestion dans les administrations tunisiennes et que plusieurs structures publiques souffrent de ces tares, principalement des dépassements dans la gestion des ressources humaines et des biens d’équipements.

Sur le même sujet, Ayadi a indiqué que la Cour de discipline financière a recensé, dans les administrations publiques, 340 dossiers classés dans la catégorie mauvaise gestion. 40% de ces affaires ont débouché sur des condamnations.

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