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L’ALECA sous la loupe de l’ARP

La coopération Tunisie-UE, l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) et les réformes fiscales et économiques opérées par la Tunisie ont été au centre d’une rencontre, mardi, au parlement, entre les membres de la commission des droits, des libertés et des relations extérieures et les membres de la commission des Affaires étrangères du parlement européen.

Selon un communiqué de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), la rencontre a porté sur les défis socio-économiques auxquels fait face la Tunisie et la nécessité d’associer la classe politique et la société civile au projet d’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA).

” L’appui de l’Union européenne à la Tunisie dans ce domaine a été évoqué “, d’après la même source.
Les membres de la délégation européenne ont insisté sur la nécessité de parachever les actions entreprises par la Tunisie dans le domaine sécuritaire, citant à ce propos, la sécurisation des frontières et la mise en place d’une stratégie efficiente en matière de lutte antiterroriste.

Lors de sa visite de travail pendant quatre jours en avril 2018 à Bruxelles, le chef du gouvernement Youssef Chahed avait annoncé que l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) sera signé en 2019. « Les négociations entre la Tunisie et l’UE au sujet de cet accord avaient démarré en 2015. Sa mise en œuvre devrait avoir lieu progressivement »a-t-il dit.

Et d’affirmer que « cet accord est très délicat et sa mise en œuvre devrait se concrétiser par étape car les pays de l’Union européenne et la Tunisie ne sont pas « au même niveau de développement. Nous ne sommes pas égaux face aux défis économiques », a-t-il ajouté.

On rappelle que depuis 2015, l’Union européenne exhorte avec insistance la Tunisie à négocier un nouveau traité de libre-échange, en l’occurrence l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), lequel accord concernerait tous les secteurs de l’économie, y compris l’agriculture, l’énergie ou les services –considérés comme des secteurs essentiels de l’économie tunisienne. Or ces derniers, notamment l’agriculture, ne semblent pas être en mesure de faire face à la productivité européenne, 7 fois supérieure dans le cas d’une agriculture massivement subventionnée.

Une telle ouverture pousserait la Tunisie à se spécialiser dans des produits d’exportation, et à être totalement dépendante des importations européennes. Cela pourrait signifier de nombreuses pertes d’emplois en Tunisie, alors que le chômage est un problème essentiel. D’autant que l’ouverture des marchés tunisiens aux entreprises étrangères ne sera pas soumise à l’obligation de recruter le personnel localement, de soutenir le tissu industriel local, ou encore de transférer les technologies.

L’accord donnerait aussi plus de droits aux entreprises étrangères, en conditionnant les futures politiques publiques tunisiennes à la protection de leurs investissements, au détriment de mesures de santé publique, de protection de l’environnement ou de bien-être social.

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