AccueilLa UNELe terrorisme, désormais cosmique et en franchise !

Le terrorisme, désormais cosmique et en franchise !

Le monde est de moins en moins sûr. Il ne se passe pas un jour sans qu’un pays ne soit ensanglanté par un attentat terroriste, certes inégalement dévastateur, mais toujours nocif. C’est actuellement sur l’Europe que le terrorisme met le cap avec Nice comme dernière en date des cibles. Une tuerie massive qui a mis en émoi non seulement la France, mais toute l’Europe. La Tunisie qui a eu son lot d’attaques terroristes tout au long de l’année 2015, semble relativement épargnée. Elle n’en baisse pas moins la garde, échaudée qu’elle est par une funeste expérience dont elle semble tirer moult leçons, en bannissant tout  ce qui  peut  être pris pour une forme de relâchement et en s’investissant dans l’anticipation plutôt que dans la réaction. La stratégie produit l’impression d’être payante, avec force démantèlements de cellules dormantes, de saisies d’arsenaux, mais plus encore de coopération internationale. Mais en fait de terrorisme, l’expérience enseigne qu’il ne faut jamais dormir sur ses lauriers.

C’est que cette odieuse activité, à l’instar d’une économie globalisée, est devenue transcontinentale  à laquelle ne pourrait échapper nul pays, si vigilant soit-il, avec une organisation de funeste renom, Daech, chassée progressivement de ses territoires « historiques »  la Syrie, l’Irak et la Libye, et qui cherche à en « coloniser » d’autres  en mobilisant ses épigones, partout dans le monde. D’aucuns y ont vu une ubérisation de la profession. Chacun peut être son propre terroriste, et dans les endroits les plus insoupçonnés.

On assiste peut-être à la fin des  filières de djihadistes aguerris exigeant une logistique, des compétences, et une préparation minutieuse, pour passer le témoin à des exécutants de plus basse extraction, les  « loups solitaires » et autres « déséquilibrés »  faciles à radicaliser par le biais d’Internet. Mais force est de se convaincre qu’il ne s’agit pas de terroristes si solitaires que cela. Sans doute fixent-ils de leur propre chef les cibles à attaquer, mais dans tous les cas de figure, ils sont partie intégrante d’un vaste plan échafaudé par les théoriciens du djihad dont l’arme de destruction massive n’est autre que cette propagande que maîtrise si bien Daesh et dont se réclament peu ou prou ceux qui opèrent en dehors des filières traditionnelles, ce qui en fait des tueurs  très difficiles à identifier avant le passage à l’acte.

L’arsenal utilisé et tout aussi imprévisible. Il y figure certes en bonne place les armes à feu, mais il est en train de s’y ajouter d’autres outils qui peuvent faire autant de dégâts. On a nommé les véhicules automobiles, comme ce fut le cas à Nice, mais encore des  couteaux, des autocuiseurs comme il y a quelques années à Boston et bien d’autres ustensiles destinés initialement à d’autres usages.

La réponse sécuritaire souvent inopérante

A ce jour, on a rarement vu des pays répondre à la menace terroriste autrement que par des approches sécuritaires. Certes, celles-ci sont indispensables mais rarement efficaces. Et nombreux sont ceux qui préconisent de s’attaquer au mal à la racine. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. En 2013, par exemple, le Forum économique mondial avait livré un rapport où il est affirmé que «  les pays d’Afrique et du Moyen-Orient, fortement secoués par des crises politiques à répétition,   sont à l’aube d’une crise majeure et sont une source d’inquiétude, ces pays traversant une crise morale du fait du manque de valeurs au niveau du leadership. Le fossé entre les riches et les pauvres devient de plus en plus grand et tandis que l’écart de revenus renforce les inégalités en matière de richesse, l’éducation, la santé et la mobilité sociale sont toutes menacées ». L’étude mettait en garde contre  les  conséquences pernicieuses du chômage en expliquant que «une génération qui commence sa carrière dans un désespoir complet sera plus encline aux politiques populistes alors que l’ampleur de la récession mondiale et le rythme du rétablissement ont laissé des cicatrices profondes, spécialement parmi la jeunesse».

Entre cet état d’esprit et la radicalisation, il n’y a qu’un pas, et il est en train d’être franchi. Les pays émetteurs de terroristes,  et la Tunisie en fait  notoirement partie, semblent débordés face à la prolifération du terrorisme sous toutes ses formes. Les nations d’en face, celles d’Europe, tout en étant conscientes du danger, se complaisent dans leur statut de témoins, se signalant toutefois de temps à autres de quelques « aides » en espèces et en nature qui ne sont, à l’exercice,  que de très peu d’effet. Est-il significatif à cet égard que la Tunisie, par exemple, paie rubis sur l’ongle les armes et autres équipements qu’elle utilise et projette d’utiliser pour lutter contre le terrorisme ?

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