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Tunisie : Le terrorisme bat de l’aile sans être terrassé !

Ce mois de ramadan est passé indemne de tout acte terroriste partout en Tunisie, au contraire  de maints de ses précédents endeuillés à pareille époque par d’odieuses atrocités terroristes telles que l’attaque de Sousse , l’année dernière, ou  l’égorgement de soldats de l’Armée nationale à Chaambi en 2013. C’est qu’il n’est plus permis de dormir sur ses lauriers ou de baisser la garde dans une période que chérissent les jihadistes pour commettre les pires forfaits au nom du Djihad.

Effectivement, les unités de l’Armée et des forces de sécurité étaient massivement mobilisées sur tout le territoire de la République prêtes à intervenir pour contrer toute tentative de la part des groupes terroristes, à l’affût du moindre relâchement. Et on a bien pu voir des ministres concernés par la lutte anti-terroriste en tournée des popotes, mêlés aux soldats, aux policiers et aux gardes nationaux à l’heure de l’Iftar, et de nuit, pour des rondes et activité de surveillance et de prévention.

Un état de vigilance qui ne peut être que dissuasif, mais qui renseigne sur le degré de préparation des institutions, militaire et sécuritaire, et montrer au monde que la Tunisie est effectivement un pays sûr. Et de fait, comme l’a constaté et affirmé le directeur général de la sécurité touristique au ministère de l’Intérieur, les zones touristiques sont entièrement sécurisées et toutes les mesures et procédures nécessaires ont été prises. Le  dispositif de sécurité touristique a été renforcé par le déploiement de 1500 policiers autour des entrées et alentours des hôtels pour parer à d’éventuelles menaces terroristes ou criminelles.

Il s’agit d’un « système global » regroupant toutes les directions générales de la police et de la Garde nationale. Ces unités collaborent entre elles, de manière quasi quotidienne, en coordination avec l’administration centrale à travers l’installation de points de contrôle, l’inspection des entrées des zones touristiques et la sécurisation des côtes.

Il s’agit aussi d’escorter les groupes touristiques à leur arrivée en Tunisie dans les aéroports et les ports en empruntant des circuits sécurisés conformément aux programmes préétablis jusqu’à leurs hôtels. De même, dans les régions du Sahara, les unités de l’Armée et de la Garde nationales sont déployées dans les évènements sportifs tels que les Rallyes internationaux et les excursions organisées ainsi que dans les évènements culturels. Enfin, une commission centrale mixte et des commissions régionales dans tous les gouvernorats ont été créées pour s’assurer du bon déroulement et de la mise en application des procédures d’auto-sécurisation des institutions et établissements touristiques.

Une vigilance tous azimuts qui doit être impérativement soutenue et renforcée, car la moindre faille pourrait coûter très cher à l’économie du pays surtout à son tourisme déjà chancelant, comme on l’avait vu par le passé et dont on n’a pas tiré les leçons qu’il fallait. Les premiers résultats des nouvelles approches antiterroristes adoptées commencent à se manifester. Mais il sera essentiel voire vital qu’elles soient érigées en un dogme dans lequel se reconnaît tout membre des forces armées et de la sécurité.

Daech se resserre

S’il doit en être ainsi, c’est parce que les défis que la Tunisie aura à relever seront d’une exceptionnelle gravité avec les revers à répétition que l’organisation Daech est en train d’essuyer en Libye, eu Syrie et en Irak, trois pays où les « combattants » d’origine tunisienne se comptent par milliers. Le directeur général du Comité de l’ONU contre le terrorisme,  Jean-Paul Laborde,  a tiré la sonnette d’alarme en affirmant que « le mode opératoire de Daech  devient plus celui d’une organisation terroriste classique ; son combat pour le maintien d’un territoire diminue. Et comme le montrent les attentats récents au Bangladesh, en Arabie saoudite ou en Irak, les attaques à l’extérieur augmentent ». Surtout, il prévoit que « cette vague dans les pays d’origine des combattants étrangers risque de se poursuivre, alors que ces personnes se rendent plus difficilement dans la région ». Avec la réduction du territoire de Daech en Syrie et en Irak, «on les voit revenir vers nous». Il leur est demandé de rester dans leur pays et d’y perpétrer des attentats.

Dans cette nouvelle stratégie de Daech, le cri de guerre sera de frapper au cœur des cités. Avec la perte de nombreuses troupes, Daech se resserre sur son noyau dur. Il est plus facile d’organiser un attentat de ce type, en recrutant quelques hommes prêts à mourir en kamikaze, que d’aligner 20.000 combattants opérationnels pour des combats sur le terrain.

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