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Tunis : Classement, «à la Davos», des gouvernorats où il fait le mieux vivre

En partenariat avec le «Center For International Private Enterprise» (CIPE), l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) a lancé une enquête à l’échelle nationale, incluant l’ensemble des gouvernorats. Cette enquête cherche à évaluer  l’environnement des affaires dans lequel baignent les entreprises locales dans chaque gouvernorat de la Tunisie. L’objectif était de dégager des «indices d’attractivité locale» pour chaque gouvernorat et élaborer un classement.

L’enquête a couvert 5 domaines d’analyse. D’abord les services municipaux, l’approche participative, la transparence et l’accès à l’information, l’infrastructure et le cadre de vie, ceux-ci donnant une appréciation précise de l’environnement des affaires locales dans les 24 gouvernorats de la République .

Dans un deuxième temps, l’enquête a été complétée par des données quantitatives combinées aux données qualitatives initiales issues des perceptions des entreprises composant l’échantillon. A cet effet, un « indice d’attractivité régionale » a été conçu, dont la structure se réfère à celle utilisée par la Banque Mondiale dans ses rapports sur le climat des affaires ou par le Forum de Davos lors de l’élaboration de son rapport sur la compétitivité des économies. Conséquemment, un classement des 24 gouvernorats a été dégagé, révélant leur degré d’attractivité, initiant ainsi au nouveau contexte de décentralisation et de compétition entre les régions. Voici le Top 10 des gouvernorats les plus attractifs.

 

Précisons d’abord, que les notes sont sur 10 pour tous les indicateurs (*SNM= Services non-municipaux). Remarquons ensuite que le meilleur score a à peine dépassé les 5.5. C’est dire l’état des régions tunisiennes, classement_davos1issu, certes de l’héritage des deux régimes de Bourguiba et de Ben Ali, mais aussi de la révolution qui a, il faut l’avouer, presque tout détérioré. C’est dire aussi la tâche qu’attend le gouvernement, lors de l’élaboration des projets de développement régionaux. C’est dire encore celle qui attendra les prochaines autorités qui sortiront des urnes des prochaines municipales, décidées pour fin 2016, par le chef du gouvernement. Voici ensuite le détail de cet état détérioré des régions tunisiennes. Ce classement intéressera, il est vrai, les investisseurs. Il intéresse, aussi, le citoyen tunisien. De par  ses indicateurs, ce classement donne en effet une idée, quoique sommaire, sur le «gouvernorat où il fait le mieux vivre» en quelque sorte.

  • Ariana

A côté des autres gouvernorats du Grand Tunis, Ariana affiche l’un des indices les plus importants en termes de prestations de services municipaux, outre sa troisième position du classement au niveau de l’indice global des affaires, chose qui atteste d’un certain équilibre au niveau de ce gouvernorat, en termes d’indices. Dans la même optique, les autres indices affichent pour le gouvernorat d’Ariana un rang tout aussi avancé, en l’occurrence une quatrième position. Néanmoins, pour les services non municipaux, l’indice enregistré est celui le plus important parmi les indices de la région à 5.01/10 alors que plus de la moitié des régions n’est pas à la moyenne requise.

  • Béja

L’indice des services municipaux n’a pas contribué à stimuler le climat des affaires dans cette région , dans la mesure où non seulement c’est l’indice le plus lésant dans le calcul de l’indice d’affaires, mais, Béja enregistre le taux le plus faible, à savoir 1.18/10. De même, en matière de dynamisme local, Béja est dans les derniers du peloton. Ce  gouvernorat est aussi le seul à ne pas afficher un indice des règles de transparence de tous les gouvernorats de Tunisie. Toutefois, l’indice des services non municipaux reste l’indice le moins bas.

  • Ben Arous

Classé cinquième gouvernorat avec un indice de 4.16/10, l’indice du climat des affaires est haussé par l’indice des services municipaux qui affiche ses taux les plus élevés auprès des gouvernorats du Grand Tunis. D’ailleurs, ce gouvernorat en est classé deuxième. Le cadre de vie est, cependant, l’indice le moins élevé enregistré à l’échelle du gouvernorat,  lui assignant la cinquième position par rapport aux autres gouvernorats.

  • Bizerte

Le score enregistré à la région de Bizerte est l’un des plus élevés, 4.02, lui accordant une bonne compétitivité. Toutefois, il reste en dessous de la moyenne. En effet, le cadre de vie tire l’indice vers le bas avec une valeur de 3.34/10 renvoyant vers un environnement d’affaires défavorable. Ceci est expliqué par le fait que l’indice en question est classé avant-dernier par rapport aux autres indices avec une moyenne de 3.18 /10, ce qui fait que le gouvernorat de Bizerte enregistre relativement un meilleur cadre de vie que ce qui est noté en moyenne, quoique peu satisfaisant.

  • Gabès

C’est l’un des gouvernorats où l’indice renvoie vers un climat d’affaires jugé peu satisfaisant, ayant une valeur de 3.36 et dont le rang est onzième. Ainsi, l’approche participative au gouvernorat de Gabès est l’indice le moins élevé des indices calculés lui attribuant une dixième place parmi les gouvernorats sans que cela lui impute le pire classement enregistré au niveau de Gabès. En effet, il revient à l’indice des services non municipaux, l’indice qui est le mieux classé avec la meilleure moyenne enregistrée, le classement le plus faible que le gouvernorat ait enregistré, c’est-à-dire quinzième rang.

  • Gafsa

Le gouvernorat de Gafsa décroche un dix-neuvième rang avec une valeur d’indice de l’ordre de 2.74/10. Les valeurs de l’ensemble des sous-indices sont toutes relativement proches. Et clairement en dessous des moyennes enregistrées pour chaque indicateur calculé, expliquant, ainsi, le rang obtenu par le gouvernorat.

  • Jendouba

Classé vingt-deuxième, le gouvernorat de Jendouba arrive tout de même à décrocher relativement un bon classement au niveau de l’indice de transparence et accès à l’information avec un indice de 3.41/10 et un rang 10 qui est une bonne performance vu que la moyenne est d’ordre de 3.32/10. Reste que l’indice des services non-municipaux qui affiche la moyenne la plus élevée parmi les autres indices lui impute le dernier rang dans le classement.

  • Kairouan

Quoique bien classé en termes de services non municipaux, de rang cinq, Kairouan fait partie des derniers du peloton avec une position dix-sept et un indice qui affiche 2.84/10. En outre, l’indice du cadre de vie lui attribue la dernière place dans la catégorie quoique l’approche participative contribue de même à affaiblir le rang.

  • Kasserine

Enregistre son meilleur indice au niveau des services non-municipaux, même si ce dernier est en dessous de la moyenne notée, qui est de l’ordre de 3.88/10 alors que pour Kasserine, il est de 3.01/10. D’un autre côté, l’indice de transparence et d’accès à l’information lui accorde le statut d’avant-dernier gouvernorat dans cette catégorie avec un indice de 2.18/10. Ainsi, Kasserine décroche la vingt-et-unième place avec un score de 2.55/10 nettement en dessous de la moyenne enregistrée.

  • Kébilli

Dernier gouvernorat en termes de qualité du climat d’affaires. En effet, il a les pires performances dans à peu près toutes les catégories à une exception près de l’indice transparence et accès à l’information avec un score de 2.90/10 qui lui permet d’avoir la seizième place. Son indicateur de climat d’affaires est de 1.97/10

  • Le Kef

Dixième du classement avec un score de 3.46/10, sa meilleure performance est au niveau des services municipaux dont le score est de 3.81/10 dépassant la moyenne enregistrée ce qui lui a valu la huitième place. Néanmoins, tous les autres indices ne font que reculer la position de ce gouvernorat dans la mesure où il enregistre des positions de classement inférieures à son classement global.

  • Mahdia

Enregistre une performance peu satisfaisante. Classé quinzième avec un score de 2.98/10,  il a un indice des services municipaux de 4.12/10, ce qui est relativement élevé, quoique sa valeur reste en dessous de la moyenne de 5/10, comme c’est le cas pour la quasi-totalité des autres gouvernorats. Sa pire performance est à noter au niveau du cadre de vie lui valant une vingt et unième place et il n’affiche pas de bien meilleures performances pour ce qui est des autres indices.

  • Manouba

Est le neuvième gouvernorat en matière de qualité de climat d’affaires, son score est de 3.6/10. Sa meilleure performance est un rang 7 pour les services municipaux dont le score est 3.89/10 dépassant la moyenne enregistrée auprès des différents gouvernorats mais toujours nettement au-dessus de la moyenne requise. Sa pire performance est au niveau des services non-municipaux avec une douzième place et un score de 3.93/10, qui est aussi au-dessus de la moyenne enregistrée.

  • Médenine

Est classé quatorzième avec un score de 3.18/10 et appartient de fait à la catégorie de climat d’affaires peu satisfaisant. Sa meilleure performance est au niveau de l’approche participative dont le score de 3.11 /10 est au-dessus de la moyenne enregistrée auprès des différents gouvernorats. Par contre, le cadre de vie est le sous-indice qui affiche la pire performance de la région de Médenine, son score est de 2.72/10.

  • Monastir

Affiche un score de 3.94/10 lui permettant de parvenir à la septième place du classement mais n’en fait pas une réussite du fait que cela reste un score plus faible que ce qu’on aurait pu espérer comparé à la moyenne de 5/10 ; par contre,  le score qui est imputé à l’indice services non-municipaux est légèrement en dessous de la moyenne requise enregistrant une valeur de 5.62/10,  et est bien au-delà de la moyenne enregistrée auprès des différents gouvernorats.

D’un autre côté, la pire performance enregistrée au niveau de ce gouvernorat est celle de l’indice transparence et accès à l’information qui est de l’ordre de 3.3/10 et qui avoisine la moyenne enregistrée auprès des gouvernorats.

  • Nabeul

Avec un score de 3.78/10, le climat des affaires est supérieur à la moyenne enregistrée auprès de tous les gouvernorats de Tunisie. Le cadre de vie étant l‘indice le moins élevé constaté à la région de Nabeul, les indices approche participative et services non-municipaux, respectivement 3.38/10 et 4.79/10 sont les plus élevés à l’échelle de cette région tout en restant très timides, à l’image de presque la totalité des scores notés restant en dessous de 5.

  • Sfax

Quatrième classement global avec un score de 4.18 et premier au niveau de l’indice des secteurs non-municipaux, avec un indice de 6.36/10, c’est l’un des rares indices qui dépasse la moyenne de 5/10. Par contre, l’indice des services municipaux renvoie à la pire performance notée à l’échelle de la région de Sfax. Néanmoins, la valeur reste en dessus de la moyenne enregistrée au niveau de toutes les régions.

  • Sidi Bouzid

Avant-dernière de peloton, son indice global est de 2.18/10; la région de Sidi Bouzid affiche des performances très faibles pour tous les indicateurs compris dans le calcul du score du climat d’affaire final. Le sous-indice qui est le moins faible lui attribue la dix-neuvième place et c’est relatif à l’approche participative dont le score affiche 2.32/10.

Source rapport : IACE

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Bizarre que le gouvernorat de Tozeur n’existe pas même pas, nous avons une société à Tozeur et nous payons toutes les redevances financières à partir de Tunis, sans aucun problème, le gouvernorat est muni d’une infrastructure hôtelière importante, qui contribue bien à la qualité de vie, une infrastructure routière très respectable, propre, la transparence et plus…

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