Le site «globalpetrolprices» tient un classement des pays selon le prix de l’essence. Dans ce tableau, la Tunisie occupe la 33ème place sur l’échelle des pays où les prix de l’essence sont les plus bas, dans un classement qui comprend 183 pays où le prix de l’essence au Venezuela est à 0,02 USD, le prix le moins cher du monde, grâce à une subvention de l’Etat. Juste après, c’est-à-dire à la 2ème place mondiale et la première place arabe devant même l’Arabie Saoudite, c’est en Libye où le prix de l’essence est le moins cher du monde à 0,14 USD. Dans le monde arabe, la Tunisie est à la 14ème place avec 0,8 USD selon «globalpetrolprices». Derrière la Tunisie, il y a, d’abord, l’Irak autre grand producteur mondial d’or noir, la Jordanie à 1 USD le litre, le Maroc où l’essence est plus chère (1,08 USD) qu’en Tunisie. L’Algérie est à la 4ème place arabe (0,22 USD) et à la deuxième place maghrébine.
En Tunisie, indique le site, «nous utilisons les données historiques pour les prix de l’essence dans le pays. Les données sont mises à jour avec les valeurs actuelles sur les taux de change et des prix du pétrole internationaux. Sur la base de ces estimations, le prix de l’essence en Tunisie est de 0.8 U.S. Dollar. A titre de comparaison, le prix moyen de l’essence dans le monde pour cette période est de 1.06 U.S. Dollar », commentent les auteurs du classement.
En Tunisie toujours, le ministère des Finances avait promis, en décembre 2014, de baisser les prix lorsque le prix international sera de 60 USD pendant au moins 3 mois successifs, et publie chaque mois l’évolution de ces prix. Depuis 2011 où les prix internationaux avaient atteint le pic de 114,04 USD le baril en juin, les prix internationaux n’ont jamais été aussi bas. En juin dernier, ils étaient à 61,7 USD, un prix qui avait pris presque 12 USD par rapport aux 47,9 USD de janvier 2015, ce qui fait une moyenne de 57,95 USD sur les 5 premiers mois, contre une moyenne de 98,99 USD pour toute l’année 2014. La loi de finances complémentaire, était pourtant élaborée sur un prix international de 62 USD.
Dans un de ses derniers statut fb, l’économiste Fethi Nouri qui était présent lors de la rencontre, mercredi dernier à Tunis, entre la DG du FMI et les représentants de la société civile tunisienne, a écrit que «de la visite de C. Lagarde, les médias n’ont retenu que la part élevée des salaires dans le budget et le PIB, rares sont ceux qui ont relevé que 10 USD de moins sur un baril de pétrole font gagner à la Tunisie l’équivalent de 1,6% du PIB et que 1% de moins en termes de croissance de la zone euro c’est 0.6% du PIB en moins pour la Tunisie».
Les recettes pétrolières (% du PIB) qui sont, selon la Banque Mondiale, «la différence entre la valeur de la production de pétrole brut à des prix mondiaux et des coûts totaux de production», ont été en diminution depuis la révolution, passant de 4,8 % en 2011 à 4,1 % en 2013. A la décomposition du prix d’un litre d’essence, on y découvre en effet, 34,5 % de taxes diverses (essentiellement de la TVA à seulement 10 % et un droit de consommation).
