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2017 est à marquer d’une pierre noire pour l’environnement

Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) ont augmenté en 2017 après avoir été stables pendant les trois précédentes années, selon un nouveau rapport publié mardi par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Cette augmentation souligne la nécessité impérative pour les pays de respecter l’Accord de Paris sur le climat et de maintenir le réchauffement planétaire en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, voire en dessous de 1,5 degré Celsius, estime le PNUE, appelé aussi ONU Environnement.

Le rapport est publié quelques jours avant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, la COP 24, qui se déroule du 3 au 14 décembre à Katowice en Pologne. Le PNUE exhorte les pays à multiplier par trois leurs efforts pour réduire les émissions nocives.

Le rapport du PNUE suit de près le rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique (GIEC), publié en octobre, qui avertissait que les émissions devaient cesser d’augmenter maintenant si l’on voulait respecter l’objectif de maintenir la hausse de température en dessous de 1,5 °C.

« Si le rapport du GIEC était l’alarme incendie du monde, ce rapport constitue l’enquête sur l’incendie criminel », déclare la Directrice exécutive par intérim du PNUE, Joyce Msuya. « Les preuves scientifiques sont claires : bien que nous ayons été témoins d’une action climatique ambitieuse, les gouvernements doivent agir plus rapidement et avec un plus grand sentiment d’urgence. Nous alimentons le feu alors que les moyens de l’éteindre sont à notre portée ».

Des émissions qui ont atteint des niveaux sans précédent

Selon de nombreuses preuves scientifiques, le CO2 qui piège la chaleur dans l’atmosphère est en grande partie responsable de la hausse des températures mondiales. Le rapport 2018 du PNUE sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre montre que ces émissions ont atteint des niveaux sans précédent.

Les émissions annuelles totales de gaz à effet de serre, résultant notamment du changement d’affectation des sols, ont atteint un record de 53,5 gigatonnes en 2017, soit une augmentation de 0,7% par rapport à 2016.

« Les émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2030 doivent être inférieures d’environ 25% à 55% par rapport à 2017 pour que le monde soit sur le chemin le moins coûteux pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C et 1,5 °C, respectivement », selon le rapport.

Pire encore, le rapport note qu’il n’y a aucun signe de renversement de cette tendance et que seuls 57 pays (représentant 60% des émissions mondiales) sont en voie de combler leur « déficit d’émission » – c’est-à-dire le fossé entre ce qui va probablement avoir lieu et ce qu’il faudrait atteindre.

L’augmentation des émissions et la lenteur des mesures prises signifient que ce déficit est plus important que jamais.

Nécessité de tripler, voire de quintupler les efforts

Le PNUE souligne qu’alors que « le dynamisme du secteur privé » et le « potentiel inexploité de l’innovation et du financement vert » offrent des « voies » pour réduire ce déficit en termes d’émissions au niveau mondial, la « faisabilité technique » de l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C « diminue ».

Les auteurs du rapport notent que les pays devraient multiplier par trois leurs efforts en matière de lutte contre le changement climatique pour pouvoir respecter la limite de hausse de 2 °C d’ici le milieu du siècle. Pour respecter la limite de 1,5 °C, ils devraient quintupler leurs efforts. La poursuite des tendances actuelles entraînera probablement un réchauffement de la planète d’environ 3 °C d’ici la fin du siècle, puis une augmentation continue de la température, selon les conclusions du rapport.

« Le type d’action radicale et à grande échelle dont nous avons un besoin urgent n’a pas encore été observé », déclare le PNUE.

Le rapport propose aux gouvernements des moyens concrets de réduire leurs émissions, notamment par le biais de la politique fiscale, de technologies innovantes, d’actions non étatiques et infranationales, etc. Ce neuvième rapport du PNUE sur les émissions a été préparé par une équipe internationale de scientifiques de haut niveau, qui a évalué toutes les informations disponibles.

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