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Tunisie : Fini les sacs en plastique, mais « quid » des dégâts pour l’emploi?

Ne plus voir les sachets en plastique infester nos beaux paysages, nos superbes plages, nos rues, la perspective est alléchante. A n’en pas douter, cette affaire est une vraie avancée écologique, et qui plus est payante pour le tourisme. Quand on sait la place qu’ont ces objets disgracieux dans notre quotidien, leur interdiction, déjà dans les tuyaux, est une véritable révolution, qui du reste a déjà été consommée dans certains pays en Afrique subsaharienne comme le Rwanda dont la capitale, Kigali, est, il faut le rappeler, la plus propre du continent. Mais après s’être extasiés devant ce progrès sociétal et environnement majeur, il faut en voir les contrecoups pour l’économie locale et l’emploi, pour bien faire le tour de la question…

Le président du Groupement professionnel du plastique relevant de la Confédération des entreprises citoyennes (CONECT), Oussama Messaoudi, a appelé le ministère des Affaires locales et de l’Environnement à adopter une politique progressive avant d’appliquer le projet de loi élaboré par le ministère et relatif à l’interdiction de l’importation, l’écoulement et l’industrialisation des sacs en plastique à usage unique et non biodégradables.
Il a expliqué, mardi 17 octobre 2017, au cours d’une conférence de presse tenue, à Tunis, par le Groupement que les objectifs d’une telle politique sont la restructuration du secteur et l’intégration des industriels dans des projets adaptés aux spécificités du produit et aux exigences du marché, conformément aux critères environnementaux énoncés. Il a, par ailleurs, souligné que le Groupement approuve l’interdiction des sacs en plastique mais pas d’une manière hâtive.

Messaoudi a également recommandé au ministère de faire participer les industriels, les investisseurs et les employeurs à l’élaboration de telles lois. Il s’agit, en outre, d’établir une feuille de route claire pour éradiquer les sacs en plastique sans pour autant toucher aux droits économiques et sociaux des professionnels, faisant remarquer que ce projet de loi a été préparé sans la réalisation d’une étude objective présentant des solutions et des alternatives.
La décision du retrait des sacs en plastique, a-t-il dit, de toutes les caisses dans les grandes enseignes commerciales, depuis le mois de mars 2017, a engendré l’arrêt de l’activité dans pas moins de 15 entreprises et la perte de 300 postes d’emploi, précisant que le secteur comprend actuellement 84 sociétés et offrent plus de 12 mille emplois directs et indirects.

Le président de la CONECT, Tarek Cherif, a fait savoir que la décision d’interdiction des sacs en plastique des grandes surfaces et le projet de loi relatif à l’interdiction de l’importation, l’écoulement et la fabrication des sacs à usage unique sont des décisions à sens unique auxquelles n’ont pas été associées toutes les parties concernées.
« Il est inacceptable« , pour lui, que la Tunisie procède à l’importation de sacs en plastique et cause la fermeture de dizaines d’entreprises, appelant à la nécessité d’entamer un dialogue entre toutes les parties pour trouver les solutions idoines.
Il a enfin mis l’accent sur l’importance d’oeuvrer à la préservation de l’industrie en Tunisie ainsi que l’environnement, recommandant d’accorder le temps nécessaire aux industriels et de dialoguer avec eux afin de trouver les moyens susceptibles de les aider à changer leurs méthodes de travail.

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