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Tunis : Une belle entreprise à vendre !

Dans quelques jours, si ce n’est pas dans les jours ou les heures qui viennent, le gouvernement tunisien publiera l’appel d’offres pour la privatisation d’une nouvelle entreprise qui a été confisquée aux anciennes familles de l’ancien président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali. Après les deux concessionnaires, Ennakl, du groupe allemand Volkswagen et City Cars, du groupe coréen Kia, il s’agit cette fois-ci de la Stafim, concessionnaire de Peugeot. Cette dernière appartenait à Moncef Jarraya et à quelques banques tunisiennes, avant d’avoir été reprise pour le compte de l’ancien fiancé de la cadette des filles de Ben Ali.

Actuellement, l’Etat tunisien est propriétaire de 66 % du capital de la Stafim, alors que les 34 % restent entre les mains du groupe français Peugeot qui dispose ainsi de la minorité de blocage. Il ne vendre pas, mais il ne bloquera pas l’opération de la vente, de même qu’il ne serait pas concerné par l’appel d’offres de vente des 66 % de la Stafim-Peugeot en Tunisie.

L’entreprise est, depuis quelques temps, leader du marché avec une PDM (Part de marché) de 14 %, juste devant Ennakl qui brigue 12,8 % et la seconde française du marché tunisien, Renault avec 12,6 % de PDM. Chez la Stafim qui emploie quelque 287 employés, l’année 2012 aura été celle de la «Partenaire Origine » dont la Stafim a pu écouler 1620 exemplaires, en 2012 et la «206 + » dont pas moins de 1500 exemplaires ont pu être immatriculés, au cours de la même année.

L’entreprise à vendre n’est donc pas la moindre des concessionnaires automobiles en Tunisie et ses résultats, sur les 3 dernières années, le confirment, si besoin est. C’est ainsi que la Stafim avait terminé l’exercice 2012, avec un chiffre d’affaires (CA) de 220 MDT et un résultat net (RN) de 10 MDT. Des chiffres en hausse, par rapport à l’exercice 2011 où le CA était de 170,6 MDT pour un RN de plus de 7,2 MDT. Auparavant, la Stafim avait réalisé, en 2010, un chiffre d’affaires de presque 153,3 MDT et un bénéfice net de l’exercice de presque 5 MDT. Même si l’évaluation de Stafim, faite par l’intermédiaire boursier Mena, n’est pas encore terminée, il est sûr que ce sera une bonne affaire pour le repreneur, même si certains professionnels notent l’exigüité grandissante du marché, notamment après l’annonce officielle de l’intention du ministère du Commerce d’accorder la licence de concessionnaires à trois nouvelles marques encore officiellement indéfinies, et notamment le flou concernant les quotas d’importation de voitures à l’ombre des restrictions commerciales.

La vente, croyons-nous savoir, ne se fera pas de la même manière que pour Ennakl ou Kia. Contrairement à Kia, le gouvernement tunisien a décidé, cette fois, de ne pas exiger l’introduction de la Stafim sur la Bourse de Tunis et n’a donc déterminé aucune partie des 66 % à vendre pour la bourse. Comme pour les deux autres concessionnaires vendus, la participation à l’appel d’offres de la Stafim, sera ouverte à tout le monde, qu’il s’agisse déjà concessionnaires automobiles ou non.

Selon nos informations, les prétendants seront nombreux, à commencer par la famille Loukil, concessionnaire de Citröen, qui essaiera de regrouper les deux parties du groupe PSA en Tunisie, mais aussi les groupes, Sellami de Tunisie câbles, Elloumi qui a participé à l’appel d’offres de Kia après avoir été techniquement écarté de celui d’Ennakl, sans oublier le groupe qui détient déjà la carte Volvo ou même le groupe Chaïbi. Nos sources évoquent aussi un groupe encore inconnu de Sfax pour qui travaillerait, sur ce dossier, l’ancien propriétaire de la Stafim.

K.M.B

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