L’affaire Thierry Darantière est « très grave », souligne la juge Raoudha Karafi, présidente de l’Association des magistrats tunisiens. Elle demande aux autorités judiciaires de son pays de s’expliquer. Une semaine après la condamnation à 16 ans de prison devant les assises des Yvelines du Français Thierry Darantière, poursuivi pour avoir violé 66 enfants mineurs, une polémique éclate en Tunisie, rapporte le site « nouvelobs.com ».
Durant l’enquête, le pays n’avait pas donné suite aux demandes françaises. Mais le choc dû à la révélation de l’affaire change la donne. Samedi, le bureau exécutif de l’Association des magistrats tunisiens, relayé par des parlementaires, a appelé le ministère public à engager des poursuites judiciaires contre le Français inculpé pour agressions sexuelles sur 41 mineurs tunisiens.
Mardi soir, la Tunisie a fait savoir que son ministre de la Justice, Omar Mansour, autorisait le procureur général du tribunal de Sousse à ouvrir une enquête. Omar Mansour « a insisté sur la nécessité d’accélérer le travail de la commission rogatoire pour lever toutes les zones d’ombre et parvenir à la vérité ».
Il faut souligner que cet empressement intervient alors que les demandes des enquêteurs français étaient restées lettre morte durant toute l’enquête menée par un juge français en liaison avec l’Office central de répression contre la violence aux personnes (OCRVP), a ajouté la même source.