La Blockchain se fraie bon an mal an un chemin pour avoir pignon sur rue en Tunisie, alors que cette crypto-monnaie s’est taillée une place et un statut avec lesquels le monde compte de plus en plus. Il n’en demeure pas moins qu’en Tunisie, des efforts sont consentis pour développer des ressources éducatives complètes qui permettront aux nouveaux développeurs d’acquérir une compréhension approfondie du protocole NEAR et d’encourager une participation active à l’écosystème NEAR.
NEAR Protocol (cours Near Protocol), convient-il de le préciser, est une plateforme de contrat intelligent décentralisée qui vise à faciliter la création d’applications décentralisées (dApps) en offrant une échelle et une performance élevées avec une expérience utilisateur comparable à celle des applications Web traditionnelles.
Il utilise un mécanisme de consensus appelé Nightshade qui répartit la preuve du travail sur le réseau de manière plus efficace, permettant ainsi des transactions rapides et à faible coût. NEAR utilise également un modèle économique appelé “économie créative”, qui est conçu pour encourager les développeurs et les utilisateurs à contribuer au réseau.
Dar Blockchain, un centre Web 3.0 qui soutient le développement de solutions décentralisées et d’initiatives Web 3.0 dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique (MENA), s’est associé au protocole blockchain NEAR pour dynamiser la scène Web3 africaine.
Il s’agit entre autres d’encourager la participation active à l’écosystème NEAR en présentant des opportunités de développement pratiques. La première série d’activités comprendra la production de matériel pédagogique et d’activités telles que la production de vidéos détaillées à l’intention des développeurs, outre les activations des médias sociaux et l’intégration des développeurs.
En 2023, comme le rapporte le site BitKE, Dar Blockchain et The Hashgraph Association ont signé un accord de partenariat pour développer la blockchain en Tunisie et dans l’écosystème Web3 de la région MENA. Les activités initiales du partenariat ont culminé avec le hackathon inaugural Africa Hedera en Tunisie avec 3 projets gagnants construisant sur DeFi, DAO, et l’espace Metaverse / NFT sur 70 participants de 20 équipes à travers 9 pays africains présentant leurs projets innovants.
Quid du cadre légal !
Le gouvernement tunisien a approuvé une loi amendée sur le change, dont l’élaboration a pris beaucoup de temps. La loi modifiée vise à faciliter le commerce des devises étrangères en Tunisie, dans le but de revitaliser des secteurs tels que les startups et le commerce numérique.
La nouvelle législation comprend également des dispositions qui permettent de traiter les actifs cryptographiques dans un mouvement qui devrait soutenir la scène Web3 déjà active en Tunisie.
Au cours de la dernière décennie, la Banque centrale de Tunisie a exercé un contrôle important sur les liquidités en devises fortes, afin de protéger le taux de change du dinar tunisien. En vertu de l’ancienne loi, les entreprises devaient s’adresser à la banque centrale pour obtenir des allocations en devises fortes à utiliser dans les échanges commerciaux, et des restrictions étaient imposées aux envois de fonds à l’étranger et à l’ouverture de comptes en devises.
La Tunisie est l’un des pays arabes qui a axé son adoption de la technologie blockchain sur le développement et la programmation plutôt que sur l’investissement et la spéculation. La scène Web3 en Tunisie est dirigée par l’initiative Dar Blockchain, de concert avec l’association Hashgraph, responsable du développement de la blockchain Hedera, pour organiser une série de hackathons en Tunisie et en Afrique du Nord.
