Un tribunal de Khartoum a rendu e samedi son verdict à l’encontre de l’ex-président soudanais Omar el-Béchir, accusé de corruption. Il l’a condamné à 10 ans de prison dans une affaire de corruption concernant des fonds reçus de l’Arabie saoudite.
Depuis le mois d’août, il assisté à plusieurs audiences dans ce procès, assis dans une cage métallique. Arrivé au pouvoir en 1989 par un coup d’Etat, l’ex-officier est détenu depuis avril à la prison de Kober à Khartoum.
Selon un témoin au procès, l’ex-président soudanais aurait ainsi donné quelque cinq millions d’euros au redouté groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF).
Si l’ex-président a reconnu avoir perçu un total de 90 millions de dollars (81 millions de d’euros) de la part de dirigeants saoudiens, le procès ne concerne que 25 millions de dollars (22,5 millions d’euros) reçus, peu avant sa chute, du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Les autorités ont saisi à son domicile 6,9 millions d’euros, 351.770 dollars et 5,7 millions de livres soudanaises.