« Les sondages, c’est pour que les gens sachent ce qu’ils pensent », disait Coluche. Et pour parodier François Holland sur la même question, Kais Saïed aurait certainement dit, si un jour il parlait d’autre chose, que « j‘ai été élu pour cinq ans par le peuple français [Ndlr /tunisien pour l’occasion], je suis à mi-mandat, il n’y a pas de sondage, aussi difficile soit-il [. .. ] qui puisse interrompre le mandat que donne le peuple au président de la République. Mon devoir, c’est de ne pas céder à je ne sais quelle pression […], c’est de régler les grandes questions qui sont posées à la France [Ndlr : La Tunisie pour l’occasion], et je ne me départirai pas de ce qu’est ma responsabilité, je ne dévierai pas de cette règle de conduite […] J’agis et j’agirai jusqu’au bout ».
Or, pour peu qu’on croie aux résultats de ces sondages d’opinion que passionarias et fervents défenseurs de l’actuel chef de tout l’Etat tunisien dénieraient, force est de constater qu’un changement est en tain de s’opérer dans l’opinion publique tunisienne.
D’abord, le taux d’optimisme en novembre qui négocie un trend baissier de 66 % après les 72 % d’octobre, et celui du pessimisme qui remonte à 24 % en hausse de 4 points de base par rapport à octobre.

Ensuite, les taux des satisfaits et des insatisfaits de la situation économique, qui se croisent après avoir été séparés par 63 points de base, et après un premier croisement en juillet dernier, sous l’effet du choc du 25 juillet. En novembre, 44% des sondés par Emrhod pensaient que la situation économique en Tunisie se détériorait, contre 42 % qui pensaient le contraire. La courbe rouge prenait en fait deux points sur la verte.

Et in fine, le taux des contents du rendement du président de la République qui, après avoir doublé en août par rapport à juin, remontant à 82 % des sondés contre seulement 42 %, prenait depuis septembre dernier un trend baissier. 82 % en août, 80 % en septembre, 79 % en octobre et 72 % en novembre selon Emrhod.
Et nous pensons, comme beaucoup d’autres observateurs, que ce sont les deux premiers graphiques qui expliqueraient celui relatif à Kais Saïed. La situation économique se détériore, pour des Tunisiens très peu enclins à baisser leur niveau de vie, et le chef de tout l’Etat semble faire peu de cas de la chose économique, sauf lorsqu’il s’agit de crucifier le capital, demander la restitution d’un hypothétique argent spolié, ou flageller les circuits de distribution.
Or, plus d’un observateur pense désormais que c’est l’amélioration ou la détérioration de la situation économique et financière qui sera l’élément déterminant dans la réussite ou l’échec de Kais Saïed à Carthage.

On n’évoquera pas les chiffres du taux de satisfaction des Tunisiens du rendement de la Cheffe du gouvernement, puisque ce n’est pas réellement elle qui commande. Comme à l’étranger, ils se sont certes félicités de la nomination de la 1ère cheffe de gouvernement du monde arabe. Leur taux de satisfaction, s’il ne s’érode pas encore, sa stabilité permet à celui de la non-satisfaction de prendre corps, passant d’un total de mécontents (moyennement et totalement) de 3 % en octobre, à 13 % en novembre 2021.
Pour elle, comme pour son chef Saïed, c’est l’absence de communication qui empêche les Tunisiens de se faire une idée exacte de ce qu’elle fait à La Kasbah, et partant, de porter un jugement quelconque sur son rendement au poste de Cheffe de gouvernement. En témoigne le taux de 61 % en novembre, de ceux qui déclarent n’avoir aucune idée de ce qu’elle fait.
Je suis contre les sondages pour ceux qui ont étaient élu par le peuple . Un président élu par le peuple doit terminer son mandat quelques soit les circonstances et il faut le laisser travailler au lieu de l’enmerder ! Cinq ans c’est CInq ans .. Point final .