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L’homme de toutes les transactions

Lorsque la famille Dridi (Montassar et Abdelkader le père) reprenait la Stip en juin 2016, l’unique fabriquant public en Tunisie de pneus pour véhicules, on ne donnait pas cher de sa peau. L’entreprise finissait alors avec un déficit multiplié 17 fois et qui passait alors de -2,970 MDT en 2015 à -49,661 MDT , une année plus tard. Les exercices de 2017 à 2019 ne seront pas meilleurs, bien qu’on ait remarqué une baisse continue des pertes.

Cinq années plus tard et après un partenariat manqué avec le Japonais « Toyomoto », la Stip retrouvait le bénéfice et terminait l’exercice 2020 avec un résultat net positif de plus de 142 MDT. En 2021, l’entreprise des Dridi restait certes bénéficiaire, mais le divisait cette fois par six, en annonçant un résultat net bénéficiaire de seulement 23,5 MDT, même si sa situation reste critique.

« En raison des pertes cumulées au 31 décembre 2021, et compte tenu de la réévaluation des actifs et des accords transactionnels ci-dessus indiqués et du résultat bénéficiaire de l’exercice, les capitaux propres ont été arrêtés au 31 décembre 2021 à +2.374.500 DT, contre -95.388.328 DT au 31 décembre 2020, enregistrant une amélioration égale à 97.762.828 DT. Malgré cette amélioration, les capitaux propres restent en deçà de la moitié du capital social à concurrence de 3.937.235 DT (6.311.735 DT, contre 2.374.500 DT) », font en effet remarquer les commissaires aux comptes de cette entreprise cotée sur la bourse de Tunis.

  • Banques, Fisc et Douane ; tous y passent

Mais on ne peut oublier les efforts faits pour essayer de dépasser le mauvais cap. Les commissaires aux comptes l’ont noté, « les emprunts non courants antérieurs à 2011 obtenus auprès de divers établissements de crédit ont fait l’objet depuis 2018 de négociations dans le cadre d’accords transactionnels. La finalisation de ces travaux a permis à la STIP de diminuer les dettes bancaires constatées d’un montant égal à 137 315 240 D pour passer de 174 251 240 DT à 36 936 000 DT en 2020. Les négociations avec Attijari et Amen Bank ont été finalisées en 2021 et ont permis à la STIP de diminuer les dettes bancaires constatées d’un montant égal à 5 828 522 D pour passer de 10 318 548 D à 6 975 000 D en 2021 ».

Manifestement très bon négociateur, Montassar Dridi a conclu deux accords transactionnels avec ses deux banques sur un abattement des dettes comptabilisées en contrepartie de règlements des soldes restants dûs. « Ces arrangements ont généré des gains hors exploitation de 10.349.027 D comptabilisés au crédit du compte Autres gains ordinaires », constatent les commissaires aux comptes.

  • Mais pas la Bourse !

Et ce n’est pas tout. Arriver à clôturer un redressement fiscal en une année, n’est en effet pas la moindre des prouesses de Dridi. « En 2020, la STIP a été appelée à un contrôle fiscal approfondi. Au cours de l’exercice 2021, ce contrôle a été clôturé. L’Administration a accepté le crédit d’impôt sur les sociétés, dégagés par la comptabilité contre un montant de 312.107 DT réglé par la STIP ».

Dridi le négociateur ne semble reculer devant rien. En 2020, la STIP avait en effet reçu une notification de redressement de la part de la direction de la Douane pour un montant égal à 156 649 077 DT (plus de 156 MDT) « pour cause de non-rapatriement des produits des exportations, compte tenu des justificatifs présentés par la société ». La Douane aurait-elle fait fausse route ? La chose ne semble tout cas pas lui faire peur. « Nous estimons que le risque financier est peu probable », tranquillisent, sereins, ses commissaires aux comptes.

Il reste pourtant une petite chose, juste une petite entorse au règlement de la Bourse de Tunis. Les commissaires aux comptes de l’entreprise font en effet remarquer que « l’AGO du 19 mars 2002 a autorisé le Conseil d’Administration de procéder à l’achat et à la revente des actions émises par la STIP afin de réguler le cours boursier. Au 31 décembre 2021, la STIP détenait encore 32 845 de ses propres titres figurant au niveau des états financiers pour 325 724 DT. Cette situation est contraire aux dispositions de l’article 19 (nouveau) de la loi N°94- 117 qui précise que l’autorisation donnée par l’Assemblée Générale Ordinaire au Conseil d’Administration ne peut être accordée pour une durée supérieure à trois ans ». Mais le négociateur saura certainement y trouver solution !

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