AccueilLa UNEAprès bientôt 5 ans, la Stip revient au point de départ !

Après bientôt 5 ans, la Stip revient au point de départ !

Le 8 février 2021, « la Société Tunisienne des Industries de Pneumatiques (STIP) informe ses actionnaires et le public qu’elle est en train de préparer un dossier à soumettre aux actionnaires pour une éventuelle opération d’accordéon, diminution du capital à zéro, puis une augmentation de capital ». L’entreprise annonçait, en fait, une opération de restructuration de son capital. L’objectif est d’apurer les pertes et de continuer son activité. L’accordéon débute par une réduction du capital suivie d’une augmentation du capital. Ce dernier comprend, d’abord, la société familiale « Africa Holding » à plus de 70 %, et l’OCT (Office du Commerce de Tunisie) à hauteur de 8,94 %. Et dès le début, il y a lieu de se demander si l’actionnaire étatique va décider de suivre cette augmentation du capital, s’il va en avoir les moyens, ou perdre ses presque 9 % s’il ne suit pas.

–          Des chiffres qui ne dessinent guère une belle perspective

A fin décembre 2019, le fabricant tunisien de pneus enregistrait une perte nette de plus de 4,333 MDT, portant les capitaux propres de la même date à la somme négative d’un peu plus 237,545 DT, soit de 243,857 MDT  en deçà  de la moitié du capital de l’entreprise de la famille Dridi. Ces derniers avaient alors le choix, soit de prononcer la dissolution de la société, soit d’augmenter le capital.

On n’a pas encore les chiffres de 2020, mais seulement les indicateurs qui font état d’une augmentation de 58,56 % du chiffre d’affaires local au 4ème trimestre 2020, par rapport aux données de la même période de l’exercice 2019. En face cependant,  la diminution de 7,551 % du chiffre d’affaires export par rapport aux données de la même période de l’exercice 2019, et l’augmentation de 146,361 % de la production au 4ème trimestre 2020, par rapport à la même période de l’exercice 2019. Mais les perspectives, notamment en matière de résultat, d’exploitation et net, ne semblaient pas s’améliorer. Et c’est ce qui explique le communiqué du 8 février 2020 et la décision du coup d’accordéon.

–          Retour à l’accordéon après l’expérience avortée de Toyomoto

Ce choix n’est pas une première pour les Dridi qui avaient fait l’acquisition de cette ex-étatique, en juin 2016. L’entreprise avait alors mis au point un plan de restructuration en 7 points, qui prévoyait notamment la recherche d’un partenaire stratégique. Elle l’avait trouvé avec le japonais Toyomoto, matérialisé par une lettre d’intention. Un partenaire qui devait être technique et financier. « Cette négociation pourrait permettre à la compagnie japonaise d’envisager le financement d’un projet de construction d’une chaîne automatique de production d’une capacité annuelle de 300.000 pneus camion et 1 million de pneus tourisme. La nouvelle production prévue sera destinée entièrement à l’export. Le coût global du projet est estimé à 150 millions d’euros », disait alors la direction de l’entreprise dans un communiqué à la bourse de Tunis.

Sur sa page des réseaux sociaux, Montassar Dridi laissait entrevoir un rebond des discussions, en indiquant que « les deux parties se sont entendues sur l’entrée en partenariat, après la liquidation de toutes les dettes de l’entreprise ».

Ce qui reste sûr, c’est que plusieurs visites, réunions et échanges d’informations après, la recherche faisait pschitt, et le capital de la Stip dont la capitalisation dépasse à peine les 6 MDT avec une action dont le prix dépasse à peine les 1,5 DT selon les chiffres de Mac Sa, reste divisé entre la Holding des Dridi, l’OCT de l’Etat tunisien et les 20,19 % du public de la bourse.

Notons enfin, en rebondissant sur le dernier communiqué du 8 février 2020, qu’une année après la reprise de la Stip, en juin 2017, une AGE tentait de faire un coup d’accordéon, par réduction du capital, pour l’augmenter ensuite de plus de 12,623 MDT. Cette première tentative avait alors échoué, pour vice de forme entachant les convocations. Cette nouvelle tentative de jouer à l’accordéon réussira-t-elle ? Et aussi, suffira-t-elle ?

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1 COMMENTAIRE

  1. la famille Dridi veut après le départ de so partenaire japonais se débarrasser des dettes et des actionnaires étatiques de la société au moindre frais et bondir avec une nouvelle société moins de personnel moins d’actionnaires encombrants e moins de dettes

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