Alors qu’elle devait permettre la création d’une classe moyenne en RDC, la loi sur la sous-traitance du secteur privé a encore du chemin à faire. En trois ans, l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) estimait que 50 000 entreprises à capitaux congolais devaient pouvoir obtenir des marchés. Mais 1/3 seulement ont finalement réussi à décrocher des contrats. L’ARSP a pris une nouvelle fois l’engagement au début de cette année de revoir ce chiffre à la hausse.
Malgré la mission de contrôle effectuée l’an dernier par l’autorité de régulation, accéder au marché de la sous-traitance est encore un mythe. « Il s’avère qu’il n’y a pas eu jusque-là d’appels d’offres publiés ni sur le site de l’ARSP, ni sur d’autres sites, assure-t-il. Il faut accompagner cette ambition avec beaucoup d’actions sur le terrain afin que nous, Congolais, puissions en tirer profit », a déclaré le patron d’une société à RFI.
Les entreprises congolaises ne parviennent pas à décrocher ces contrats de sous-traitance. Le manque à gagner pour l’État est estimé à 8,5 milliards de dollars. Le directeur général de l’Autorité de régulation de ce secteur, Muguel Katemb, estime n’avoir qu’un seul moyen pour relever le défi : « C’est de faire accéder des sociétés à capitaux majoritairement congolais ou des sociétés éligibles au marché de la sous-traitance. Parce qu’une fois que ces sociétés accèdent au marché, elles sont implantées en RDC, elles vont payer des taxes et créer de l’emploi dans le pays et cela va contribuer au développement économique de la RDC. »
RDC: Les impacts encore limités de la loi sur la sous-traitance
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