Rencontré en marge du conseil national de la fiscalité qui a eu lieu, récemment, à Gammarth, le ministre de Transport, Abdelkarim Harouni a déclaré à Africanmanager, à la suite de la polémique soulevée dans certaines régions, à l’instar de Gabès et Gafsa dans la foulée de la décision de créer de nouvelles facultés de médecine dans certaines régions plutôt que dans d’autres, que tout projet quel que soit son emplacement est un acquis pour tous les Tunisiens sans exception : « On doit se féliciter de tous les projets quelle que soit la région qui va abriter le projet », a indiqué le ministre, soulignant que le gouvernement est soucieux du respect des aspirations et des attentes des Tunisiens dans tous les gouvernorats et toutes les régions du pays.
Il a affirmé, en outre, que la porte est encore ouverte pour répondre aux besoins des autres régions, insistant, en revanche, sur la nécessité de réaliser les analyses de faisabilité et les études objectives et scientifiques, de donner la parole aux experts et de faire participer la société civile avant même l’annonce de la création de projets, et ce dans l’objectif de permettre aux projets d’être bien accueillis.
Il y a lieu de rappeler, dans ce cadre, que l’annonce de la création de 4 nouvelles facultés de médecine dans certaines régions a été à l’origine d’une vive polémique. Certains partis ont accusé le mouvement Ennahdha de faire la propagande de sa campagne électorale. Interrogé sur ce point, Abdelkarim Harouni n’a pas caché sa colère. Il a dit : « Si on ne crée pas de projets, on nous accuse d’échec et lorsqu’on a annoncé notre intention d’en créer quelques uns, on nous accuse de discrimination », a fait remarquer le ministre. Et d’ajouter que c’est pour la première fois de son histoire que le mouvement Ennahdha cède le pouvoir à un autre gouvernement qui se charge de préparer les prochaines élections : « On a cédé le pouvoir pour la première fois de notre histoire alors qu’on a la majorité à l’Assemblée nationale constituante (ANC) ainsi que dans la rue », a expliqué le ministre, soulignant que la décision de remettre le pouvoir à un autre gouvernement a été prise pour plusieurs considérations dont principalement la garantie de l’organisation d’élections libres et transparentes et le souci de servir l’intérêt du pays.
Le ministre a appelé, dans ce cadre, à éviter les tiraillements politiques et sociaux et à ne pas profiter des disparités régionales et réactiver les régions.
A noter que le Dialogue national pour désigner un nouveau chef du gouvernement qui sera chargé de former son cabinet, accuse toujours un grand retard et s’enserre carrément dans le blocage. Il semble que nos politiciens se soient mis d’accord pour ne plus se mettre d’ accord. Le consensus sur la personnalité qui dirigera le pays tarde encore à venir. Selon nos informations, le parti d’Ennahdha s’attache encore à la candidature d’Ahmed Mestiri à la présidence du gouvernement comme étant le candidat capable de parachever le processus transitoire alors d’autres partis politiques choisiraient une personnalité économique, entre r Jaloul Ayed et Mustapha Kamel Nabli.
Khadija Taboubi